Zouheir Maghzaoui, candidat à l’élection présidentielle du 6 octobre et secrétaire général du mouvement Echaâb, a tenu, le 28 août 2024, une conférence de presse.
A cette occasion, Zouheir Maghzaoui a déclaré que le pays a remplacé un mauvais système par un autre plus mauvais encore. Il a également affirmé qu’il n’accepterait pas une constitution sans pouvoirs indépendants et qui donne toutes les prérogatives au chef de l’État. Il a souligné ce qu’il a appelé des abus et l’utilisation des institutions de l’État par le président de la République, appelant l’instance électorale à veiller à la régularité du processus électoral et à garantir que tous les candidats aient des chances égales.
Le candidat a également fustigé le bilan de la présidence de Kais Saied. « Kaïs Saïed est responsable de l’échec du gouvernement », « le peuple était derrière le 25-Juillet et non Kaïs Saïed », a-t-il dit.
Pour lui, Kaïs Saïed n’a rien fait au profit des jeunes tunisiens, des doctorants chômeurs, des ouvrières agricoles et des ouvriers de chantiers. Il a considéré qu’il n’y avait pas lieu de parler de souveraineté alors que l’accord conclu avec l’Italie n’a toujours pas été publié.
Il a rappelé que le taux de croissance était de seulement 0,6% contre des taux de chômage de 16% et de pauvreté de près de 33%.
Maghzaoui a appelé le président à déléguer ses pouvoirs ou à renoncer à l’élection présidentielle. Il a critiqué l’attitude de certaines institutions étatiques telles que la Télévision nationale, qui ne couvre que les activités de Kaïs Saïed, et l’Instance supérieure indépendante pour les élections qui n’applique pas la loi à l’encontre de ce dernier malgré les nombreuses atteintes qu’il a commises à la loi selon lui.
Il a affirmé qu’il existait une volonté de ne pas organiser de débat télévisé entre les candidats et de se contenter d’interviews individuelles d’une heure, chose qu’il a dit refuser catégoriquement.
Zouheir Maghzaoui s’est adressé aux Tunisiens en disant qu’on leur ment en disant que 70% du peuple soutient Kais Saied affirmant que les Tunisiens sont mécontents de la situation actuelle tout en appelant à y mettre un terme.