L’armée israélienne a affirmé samedi avoir mené des frappes « précises et ciblées » sur l’Iran, visant des sites de fabrication de missiles, des batteries de missiles sol-air et d’autres systèmes aériens dans plusieurs régions en représailles à l’attaque iranienne sur Israël le 1er octobre.
Dans la foulée, l’Iran a confirmé l’attaque israélienne contre son territoire après une série de détonations entendues à Téhéran, et affirmé que les dégâts étaient « limités ». Israël « a attaqué des centres militaires dans les provinces de Téhéran et celles du Khouzestan (sud-ouest) et d’Ilam (ouest) », limitrophes de l’Irak, « dans le cadre d’une opération génératrice de tensions », ont indiqué dans un communiqué les forces de défenses aériennes, ajoutant que l’attaque a causé « à certains endroits des dégâts limités ».
Deux militaires iraniens ont été tués lors de frappes israéliennes contre l’Iran, a annoncé samedi l’armée iranienne dans un communiqué cité par la télévision d’État. « L’armée de la République islamique d’Iran a perdu hier soir deux de ses combattants qui affrontaient des projectiles du régime criminel sioniste pour défendre » le territoire, ont indiqué les forces iraniennes.
La série de frappes de représailles « a pris fin et la mission est remplie », a souligné l’armée israélienne dans un communiqué. Les avions militaires « ont frappé des sites de fabrication de missiles (…) que l’Iran tire sur l’État d’Israël depuis un an. Ces missiles étaient une menace directe et immédiate pour les citoyens d’Israël », a indiqué l’armée.
Elle a également mené des frappes sur « des batteries de missiles sol-air et d’autres systèmes aériens ». « L’Iran a tiré des centaines de missiles sur l’État d’Israël lors de deux attaques en avril et en octobre, il finance et dirige les activités terroristes via ses alliés au Moyen-Orient pour attaquer Israël », a poursuivi l’armée dans son communiqué, ajoutant que l’Iran s’employait à « saper la stabilité et la sécurité régionales ainsi que l’économie mondiale ».
Dans un communiqué séparé, le porte-parole de l’armée israélienne a expliqué que ces frappes donnaient à Israël « une plus grande liberté d’action » dans l’espace aérien iranien. Il a averti la République islamique qu’elle paierait « un prix élevé » en cas de nouvelle escalade. « Si le régime iranien commettait l’erreur de débuter un nouveau cycle d’escalade, nous serions obligés de répondre, a assuré le contre-amiral Daniel Hagari. Notre message est clair : tous ceux qui menacent l’État d’Israël et tentent de plonger la région dans une escalade plus large paieront un prix élevé. »