Un selfie devant une montagne de poubelles, des amas de détritus près des monuments iconiques de Paris. Dans la ville la plus visitée au monde, la grève du ramassage des ordures décidée pour faire barrage à une impopulaire réforme des retraites s’invite dans les déambulations des touristes.
Sur le bord du fleuve Seine longeant Notre-Dame, des tas d’immondices obstruent la vue.
Pour s’imprégner de la célèbre cathédrale construite entre le XIIe et le XIVe siècle au cœur de la capitale française, fortement endommagée en 2019 par un incendie, il faut faire abstraction des déchets.
Les visiteurs souhaitant contempler la tour Eiffel depuis l’impressionnante esplanade du Trocadéro, lorsqu’ils sortent du métro, longent un mur de sacs plastiques noirs. Dans l’hypercentre, des venelles autrefois romantiques sont constellées de cartons, de cagettes, parfois de nourriture avariée.
« J’ai jamais vu ça au Canada », lance Omera, une Canadienne aux cheveux teints en rose, juste après avoir photographié un amoncellement de poubelles à Saint-Michel, dans le Quartier latin. Et de pronostiquer : « Ca va faire partir les touristes, et ils ne vont pas revenir ! »
Plus de 7 000 tonnes de déchets n’ont pas été ramassées. Et la grève est reconduite jusqu’au 20 mars .Une entreprise privée en a cependant ramassé la nuit dernière dans trois arrondissements.