Israël accentue son offensive. Les forces israéliennes ont annoncé samedi 6 août l’arrestation de dix-neuf membres du Jihad islamique, au lendemain de raids qui ont fait quinze morts, dont un chef jihadiste, une enfant de cinq ans et 79 blessés . Vingt personnes au total ont été arrêtées par des soldats et des agents des services de sécurité du Shin Bet lors d’opérations menées samedi matin, « dont 19 sont des membres associés à l’organisation palestinienne terroriste du Jihad islamique », a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué..
Les forces israéliennes ont également lancé de nouvelles frappes contre le Jihad islamique à Gaza. Israël a présenté ces raids comme une « attaque préventive » contre le Jihad islamique, quelques jours après l’arrestation d’un chef de l’organisation en Cisjordanie occupée qui avait fait craindre des actions en représailles.
Le Jihad islamique, qui a riposté par des tirs de roquettes sans faire de victime ni dégât, d’après l’armée. La branche armée du Djihad islamique, les brigades Al-Qods, avaient affirmé vendredi après une salve de plus de 100 roquettes vers le sol israélien qu’il ne s’agissait que d’une «première réponse» à l’assassinat d’un de ses chefs dans une frappe israélienne.
L’Égypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés de Gaza, s’efforce d’établir une médiation et pourrait accueillir une délégation du Jihad islamique ce samedi, ont indiqué des responsables égyptiens à l’AFP à Gaza. La diplomatie égyptienne avait auparavant indiqué mener des discussions «sans relâche afin de calmer la situation et préserver les vies et les biens».
Après les premiers raids, le Djihad islamique a accusé l’État hébreu d’avoir «déclenché une guerre». «L’ennemi sioniste a commencé cette agression et doit s’attendre à ce que nous nous battions sans relâche», a déclaré son secrétaire général, Ziad al-Nakhala, dans un entretien avec la télévision libanaise Al-Mayadeen, à Téhéran, la capitale iranienne.
C’est l’arrestation, en début de semaine, d’un chef du groupe en Cisjordanie occupée qui a mené à cette nouvelle confrontation armée. Les autorités israéliennes ont dit craindre des actions en représailles en provenance de Gaza, « microterritoire gouverné par le mouvement islamiste Hamas et où le Jihad islamique est bien implanté, et ont lancé une attaque préventive« .
L’Etat hébreu impose depuis 2007 un strict blocus à Gaza, enclave de 2,3 millions d’habitants minée par la pauvreté et le chômage.
Il s’agit de la pire confrontation entre l’État hébreu et des organisations armées de Gaza depuis la guerre de 11 jours en mai 2021, qui avait fait 260 morts côté palestinien, parmi lesquels des combattants, et 14 morts en Israël, incluant un soldat, d’après les autorités locales.