Israël a annoncé dimanche matin qu’il suspendait l’entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Gaza en reprochant au Hamas son refus d’une proposition américaine d’extension de la trêve et en menaçant d’«autres conséquences» en cas de désaccord persistant.
«Le Premier ministre (Benjamin) Netanyahu a décidé que, dès ce matin, toute entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Gaza serait suspendue», indique un communiqué de son bureau. «Israël n’acceptera pas de cessez-le-feu sans libération de nos otages», ajoute le texte. «Si le Hamas persiste dans son refus, il y aura d’autres conséquences.»
Le Hamas accuse Israël de «crime de guerre»
Dans la foulée, le Hamas a qualifié dimanche matin de «crime de guerre» et de «violation de l’accord» de trêve la décision israélienne d’empêcher l’entrée de toute marchandise ou approvisionnement dans la bande de Gaza.
«La décision (du Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu de suspendre l’aide humanitaire est un chantage mesquin, un crime de guerre et une violation flagrante de l’accord» de trêve, écrit le mouvement islamiste palestinien en appelant «les médiateurs et la communauté internationale (à) faire pression» sur Israël pour qu’il fasse machine arrière.
Condamnation des pays arabes après la suspension de l’entrée de l’aide à Gaza
Plusieurs pays arabes, dont les médiateurs qatari et égyptien ainsi que l’Arabie saoudite, ont qualifié la décision israélienne de suspendre l’aide à Gaza de «violation flagrante de l’accord» de cessez-le-feu, accusant Israël «d’utiliser la faim comme une arme contre le peuple palestinien». Une réunion ministérielle arabe est prévue lundi au Caire, suivie d’un sommet arabe consacré à Gaza.
Le Qatar. «Le Qatar condamne fermement la décision du gouvernement d’occupation israélien d’arrêter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza», qui constitue «une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu et du droit humanitaire international», a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant rejeter «l’utilisation de la faim comme arme de guerre».
Le Caire. «Cette mesure constitue une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu et du droit humanitaire international», a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères au Caire, accusant Israël «d’utiliser la faim (…) comme une arme contre le peuple palestinien».
L’Arabie saoudite. Le royaume «condamne et dénonce la décision du gouvernement de l’occupation israélienne de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et de l’utiliser comme un outil de chantage et de punition collective», a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié par l’agence officielle SPA. «Il s’agit d’une violation flagrante du droit international (…) vu la catastrophe humanitaire à laquelle le peuple palestinien frère est confronté», a-t-il ajouté.
«Il est vital de maintenir le cessez-le-feu et l’aide humanitaire», insiste le CICR
«Il est vital de maintenir le cessez-le-feu et l’aide humanitaire» pour la bande de Gaza, a exhorté dimanche le Secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). «Il est vital qu’un cessez-le-feu et la distribution d’aide à Gaza soient maintenus pour répondre aux besoins humanitaires en matière de sécurité, d’abri, de soins de santé, de nourriture et de soutien psychologique, tout en trouvant une solution durable pour une paix durable», a écrit Jagan Chapagain sur le réseau social X.