La polémique autour des ministres nominés de la Santé et de l’Emploi, Hédi Khairi et Youssef Fennira, a commencé avec un communiqué de l’ONG ‘I Watch’, le soir même de la publication de la liste choisie par Méchichi, samedi 16 Janvier.
Entretemps, le parti Tahya Tounes et le bloc parlementaire ‘El Islah’ ont exprimé des réserves sur certains ministres nominés, sur lesquels pèsent des soupçons de préemption de corruption, ou, encore, d’appartenance à des partis politiques. « Le contrat de confiance, accordé à Méchichi, s’est fait sur la base d’un gouvernement de technocrates », a souligné le député de Tahya Tounes, Marouane Guerfel.
Aujourd’hui, jeudi 21 Janvier, plusieurs députés d’Ennahdha ont rencontré le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Rached Ghannouchi, et lui ont signifié qu’ils refusent de voter ces deux ministres, faisant l’objet de soupçons poussés ‘de conflits d’intérêts’.
Deux remarques méritent d’être soulevées. D’une part, la confiance se votera séparément pour chaque ministre, lors du vote de confiance de l’ARP, prévu mardi prochain, 26 Janvier. Des ministres proposés peuvent donc ne pas obtenir la confiance de l’ARP, ce qui renforce le problème de l’instabilité politique en Tunisie.
D’autre part, le ministre de l’Energie et des Mines, Sofiane Ben Tounes, fait, lui-aussi, l’objet d’un soupçon d’appartenance à Qalb Tounes, en tant que membre fondateur, doublé d’un soupçon d’implication dans l’affaire de Nabil Karoui avec le lobbyiste israélien Ari Ben-Menashe. L’intermédiaire de cet accord est le Directeur juridique d’une Société de Sofiane Ben Tounes.