Alors que les rebelles du M23 et des soldats rwandais sont entrés dans Goma, grande ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) où les combats font rage, la capitale, Kinshasa, a été le théâtre, mardi 28 janvier, de “manifestations spontanées organisées par la population, en signe de deuil et en contestation de l’agression rwandaise”, écrit Radio Okapi. Des routes ont été barricadées et, mardi matin, “la capitale congolaise était presque paralysée”.
Ces “manifestants en colère”, ajoute le média congolais, “se sont également réunis devant les ambassades des États Unis et de la France, devant lesquelles ils ont brûlé des pneus, selon eux, pour dénoncer le silence et l’inaction de ces deux pays face à la situation actuelle dans l’est du pays”. Les ambassades belge, kényane, ougandaise, rwandaise et néerlandaise ont aussi été prises pour cibles, donnant lieu à des scènes de pillage.
Devant l’ambassade des États-Unis, des protestataires ont “scand[é] des slogans tels que ‘Voleurs, dégagez’, et appel[é] à une intervention accrue de la Russie, qu’ils perçoivent comme une alternative face à ce qu’ils qualifient d’‘hypocrisie de l’Occident’”, ajoute Actualité. CD.
“Ces manifestations s’inscrivent dans le cadre d’une mobilisation générale annoncée sur les réseaux sociaux, appelant à une ‘journée ville morte’”, précise le même média de Kinshasa. En RDC, “personnalités politiques et leaders d’opinion multiplient, depuis lundi 27 janvier, des messages pour une mobilisation patriotique de tous les Congolais”, rapporte également Radio Okapi.