La finalisation d’un programme d’aides entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) reste une « priorité » pour la France, a souligné jeudi la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, alors que les discussions sont dans l’impasse.
« Les autorités tunisiennes savent qu’elles peuvent compter sur le soutien français et européen pour accompagner le processus de réformes nécessaires pour la finalisation de cet accord », a souligné Anne-Claire Legendre lors d’un point presse. Paris a maintes fois exprimé « son soutien sans faille du côté du peuple tunisien ».
La Tunisie, endettée à environ 80% de son PIB, a obtenu un accord de principe du FMI à la mi-octobre pour un nouveau prêt de près de 2 milliards de dollars, afin de l’aider à surmonter sa grave crise financière.
Mais les discussions sont dans l’impasse, faute d’engagement ferme de Tunis à restructurer les plus de 100 entreprises publiques lourdement endettées et à lever les subventions sur certains produits de base.
Les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale se tiennent cette semaine à Washington, mais il y a peu d’espoir qu’un accord puisse être finalisé avec le Fonds alors que le président tunisien Kais Saied a rejeté la semaine dernière les « diktats » de l’institution.
« En ce qui concerne le FMI, les diktats provenant de l’étranger et qui ne mènent qu’à davantage d’appauvrissement sont inacceptables », avait-il déclaré le 6 avril.