Pour contrecarrer la fuite continue de médecins depuis les années 1990, les autorités algériennes ont décidé de ne plus certifier leurs diplômes. Bien que ce gel soit en place depuis au moins un an, les autorités d’Alger ne l’ont pas officiellement reconnu jusqu’au 13 juillet. C’est à cette date que le ministre de l’enseignement supérieur, Kamel Baddari, a pris la parole pour répondre à Abdelouahab Yagoubi, député de la communauté algérienne en France. Yagoubi avait questionné durée de cette pratique jugée arbitraire sur sa page Facebook.
Kamel Baddari a expliqué que la suspension de la certification des diplômes médicaux était une mesure temporaire visant à freiner la fuite de professionnels qualifiés vers l’étranger. Il a promis que ce processus reprendrait une fois que des solutions auront été trouvées pour répondre à ce problème.
Cependant, Baddari a reconnu que le gel des certifications n’avait pas empêché le départ de médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialistes. Il a noté que pour obtenir la certification, les agences de recrutement étrangères passaient par les représentations diplomatiques algériennes à l’étranger ou celles de leurs propres pays en Algérie. Il a qualifié cette pratique d’ « entêtement bureaucratique absurde ».
De plus en plus de médecins algériens choisissent des destinations autres que la France pour s’expatrier, telles que l’Amérique du Nord ou les pays du Golfe. Quelque 15 000 médecins formés en Algérie seraient en activité en France.