Abdelmadjid Tebboune a laissé planer le suspense samedi soir dans une interview télévisée sur sa candidature à un deuxième mandat lors de la présidentielle anticipée du 7 septembre.
« Je ne vais pas répondre, car avant l’heure ce n’est pas l’heure », a dit M. Tebboune, dans un entretien diffusé sur la télévision nationale.
Le président a en tout cas exclu « tout conflit au sommet de la hiérarchie sur son maintien ou son départ » de la présidence.
« Ce n’est pas le moment », a-t-il répondu, interrogé sur comment il allait « trancher le dilemme » entre les appels à un deuxième mandat et son « entourage immédiat (qui lui) conseille de (se) reposer après 55 ans au service de la patrie ».
M. Tebboune, âgé de 78 ans, avait été hospitalisé pendant plusieurs mois en Allemagne après avoir contracté le Covid fin 2020.
L’anticipation de la présidentielle au 7 septembre a été annoncée le 21 mars, sans explications officielles.
M. Tebboune a assuré qu’avancer le scrutin de trois mois était « purement technique ».
« Décembre n’est pas la véritable date des élections » en Algérie, a-t-il dit, rappelant qu’en 2019, la présidentielle devait avoir lieu bien plus tôt, mais que « la phase de transition s’était prolongée ». Selon lui, « en septembre, les citoyens seront mieux préparés à voter après les vacances d’été et tout le monde sera rentré chez soi ».
La dernière présidentielle, remportée par M. Tebboune avec 58% des voix mais marquée par une forte abstention, a eu lieu le 12 décembre 2019.