Les Etats-Unis n’ont « aucune intention d’envoyer des troupes » en Israël, mais protégera ses intérêts dans la région, a dit lundi soir John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.
S’il n’y a aucun doute pour Washington que l’Iran a un « degré de complicité » du fait de son soutien au Hamas, l’administration du président Joe Biden n’a pas vu de preuves tangibles de l’implication directe de Téhéran dans ces attaques, a dit M. Kirby. S’exprimant devant des journalistes, il a indiqué que les Etats-Unis s’attendaient à ce qu’Israël leur transmette des demandes sécuritaires supplémentaires. Ils tenteront de répondre à ces demandes aussi vite que possible, a-t-il ajouté.
Déclaration commune et faute diplomatique?
Par ailleurs, dans cette même soirée du lundi 9 octobre, les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie ont exprimé, dans une déclaration commune leur soutien « ferme et uni » à Israël, condamnant « sans équivoque » le Hamas et les « effroyables actes de terrorisme » de celui-ci. Avec cependant une erreur du Président Français…
Les cinq pays occidentaux vont « rester unis et coordonnés » pour garantir que l’Etat hébreu soit « en mesure de se défendre » ainsi que pour « instaurer les conditions d’un Moyen-Orient pacifique et intégré ».
« Nous affirmons clairement que les actions du Hamas n’ont aucune justification, aucune légitimité et qu’elles doivent être universellement condamnées. Rien, jamais, ne justifie le terrorisme », écrivent les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz ainsi que les premiers ministres britannique Rishi Sunak et italienne Giorgia Meloni dans ce texte relayé notamment par Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter).
« Nos pays soutiennent Israël dans ses efforts pour se défendre et défendre son peuple contre ces atrocités, ajoutent Washington, Paris, Berlin, Londres et Rome. Nous reconnaissons tous les aspirations légitimes du peuple palestinien et soutenons des mesures égales de justice et de liberté pour les Israéliens et les Palestiniens ».
« Mais ne nous y trompons pas : le Hamas ne représente pas ces aspirations et n’offre rien d’autre au peuple palestinien que davantage de terreur et d’effusion de sang. »
« Nous appelons également les autres groupes extrémistes, ou tout Etat qui pourrait chercher à profiter de la situation, en particulier l’Iran, à ne pas chercher à exploiter cette situation à d’autres fins, ni à étendre le conflit au-delà de Gaza », ajoute le texte.
Correction publiée à 1 h 30. Cette dernière phrase citant l’Iran ne figure pas dans le communiqué final des cinq pays. C’est la version publiée sur X par Emmanuel Macron qui l’évoquait dans un premier temps avant que le message ne soit effacé sur le compte du président français. Le communiqué définitif, republié depuis sur X par Emmanuel Macron, dit : « Nous insistons sur le fait qu’aucun autre acteur hostile à Israël ne doit chercher à tirer avantage de ces attaques. »