Le Conseil constitutionnel a validé ce vendredi l’essentiel de la réforme des retraites, dont sa mesure phare de recul de l’âge légal de départ à 64 ans, tout en rejetant quelques mesures du projet gouvernemental comme la création d’un «index senior». L’institution de la rue de Montpensier a sans grande surprise censuré plusieurs «cavaliers sociaux» qui «n’avaient pas leur place dans la loi déférée» qui est de nature financière. Parmi ceux-ci: l’index sur l’emploi des seniors, qui devait être obligatoire dès cette année pour les entreprises de plus de 1000 salariés, et dont la non-publication devait être passible de sanctions financières.
Également censuré, le CDI seniors, un ajout des sénateurs de droite, qui devait faciliter l’embauche des demandeurs d’emploi de longue durée de plus de 60 ans.
Le Conseil a, en outre, rejeté le projet de référendum d’initiative partagée portée par la gauche (RIP), qui espérait un feu vert pour entamer la collecte de 4,8 millions de signatures en vue d’une hypothétique et inédite consultation des Français pour contrecarrer le projet du gouvernement. Les parlementaires de gauche ont déposé jeudi un deuxième texte, sur lequel le Conseil constitutionnel statuera le 3 mai.
La Nupes poursuit sa mobilisation contre un texte « injuste et inutile ». «Le sort politique de la réforme des retraites n’est pas scellé», a affirmé Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée.
Des manifestations ont eu lieu ce soir dans tout le pays.