Une réunion consacrée au Liban s’est déroulée ce lundi à Paris, alors que le pays s’enfonce dans une crise économique et politique. La ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, a « marqué sa préoccupation très vive sur le blocage que connaît le Liban ». Des représentants français, américains, saoudiens, qatariens et égyptiens étaient présents.
Le Liban connaît une vacance du pouvoir depuis que le mandat du président Michel Aoun a expiré le 31 octobre. La classe politique, profondément divisée, ne parvient pas à se mettre d’accord sur un successeur.
Cette crise politique a aggravé le marasme économique du pays, alors que le Liban connaît l’une des pires crises économiques au monde depuis 1850, selon la Banque mondiale. Cette crise est notamment marquée par une flambée vertigineuse des prix, une dégringolade historique de la devise nationale, une paupérisation inédite de la population et de graves pénuries. Le Fonds monétaire international (FMI) exige la mise en place de réformes nécessaires pour débloquer une aide indispensable au pays.
Selon une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, le but de la réunion était « d’encourager la classe politique libanaise à trouver une solution à la crise politique qu’elle connaît, à faire en sorte qu’un gouvernement effectif puisse travailler au plan politique et économique, et enfin à mettre en œuvre les réformes qui sont attendues de ce gouvernement qui permettront au Liban de sortir de la crise socio-économique qu’il connaît ».