En Afrique de l’Est, le maïs est la principale céréale consommée. Dans la zone, la sécheresse prolongée bouleverse le commerce transfrontalier entre pays et pourrait entraîner une flambée des prix de la denrée de base au niveau régional.
En Tanzanie, le gouvernement a gelé le processus d’octroi de permis à l’exportation de maïs depuis la semaine dernière. Selon les informations relayées par Businessdailyafrica, cette restriction commerciale s’explique par la faible récolte anticipée cette année du fait de la sécheresse.
Dans le pays qui représente le premier fournisseur de la céréale en Afrique de l’Est, le volume de maïs est attendu en effet à 5,9 millions de tonnes durant ladite campagne contre 7 millions de tonnes un an plus tôt. Cette situation devrait réduire le surplus exportable à seulement 100 000 tonnes contre 800 000 tonnes précédemment.
Parmi les débouchés traditionnels de la Tanzanie, le Kenya sera le plus affecté. Le pays qui est le plus gros importateur de maïs de la région en a absorbé l’année dernière près de 470 000 tonnes en provenance de Tanzanie contre 100 000 tonnes un an plus tôt, ce qui en fait son premier fournisseur.
Alors que le Kenya fait déjà face à une flambée des prix du maïs sur le marché intérieur en raison de la sécheresse, cette mesure est une nouvelle préoccupation majeure pour les importateurs et industriels.
Ceci d’autant plus qu’en Ouganda, les exportateurs préfèrent envoyer leurs cargaisons vers le marché sud-soudanais en raison de tarifs plus attractifs.