Dans la nuit de dimanche à lundi, un puissant séisme a frappé la Turquie et la Syrie. Les équipes de secours recherchent des survivants, mais les bilans grimpent d’heure en heure
Dans la nuit de dimanche à lundi, un séisme de magnitude 7.8 a frappé le sud de Turquie et le nord de la Syrie. D’après l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), le tremblement de terre a eu lieu à 4h17 heure locale – 2h17 heure française –, à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres. Le bilan provisoire fait état pour l’instant de plus de 4 300 morts dans les deux pays. Plusieurs pays ont d’ores et déjà envoyé, ou ont proposé, une aide humanitaire en renfort aux services de secours locaux.
L’épicentre du séisme se situe près de la ville de Gaziantep, au sud-est de la Turquie, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière syrienne. Les secousses ont été ressenties au Liban, en Syrie et à Chypre, selon des correspondants de l’AFP.
Le dernier bilan provisoire turc datant de ce matin fait état d’au moins 2921 morts et d’au moins 15834 blessés. Des milliers d’ immeubles se sont effondrés, ce qui laisse craindre des bilans encore plus lourds, qui s’ajoutent aux victimes en Syrie voisine.
En Syrie, au moins 1 444 personnes sont mortes lundi des suites du séisme, ont annoncé tard dans la soirée le gouvernement et les secouristes. Dans la partie de la Syrie contrôlée par les forces gouvernementales, le bilan a grimpé à « 1 431 blessés et 711 morts dans les province d’Alep, Lattaquié, Hama, Tartous », a indiqué le ministère de la santé syrien. Dans les zones sous contrôle des rebelles, au moins 733 personnes ont été tuées et plus de 2 100 blessées, selon les Casques blancs (volontaires de la protection civile). La citadelle d’Alep et plusieurs autres sites archéologiques ont été endommagés dans le séisme.
Des dizaines de pays, dont Israël, ont envoyé ou proposé l’envoi d’équipes des sauveteurs.
À l’ouverture de sa 58e séance plénière ce mardi, les représentants des États membres des Nations unies rassemblés dans l’hémicycle ont respecté depuis New York une minute de silence, à l’attention des victimes des séismes.
Par ailleurs, une vingtaine de combattants présumés du groupe Etat islamique (EI) se sont évadés de la prison militaire de Rajo, en Syrie, à la faveur du séisme qui a frappé la région lundi, d’après une source au sein de l’établissement.
« A la suite du tremblement de terre, qui a affecté Rajo, les détenus ont lancé une mutinerie et ont pris le contrôle de certaines parties de la prison », a déclaré cette source à l’Agence France-Presse. « Environ vingt prisonniers se sont évadés (…) On pense qu’il s’agit de membres de l’EI », a ajouté cette source, qui n’a pas souhaité être identifiée.
Située en zone rebelle, près de la frontière turque au nord-ouest de la Syrie, la prison de Rajo est contrôlée par des forces pro-turques. Elle compte quelque 2 000 détenus, dont environ 1 300 soupçonnés d’avoir combattu pour l’EI, a précisé cette source. Elle héberge aussi des combattants kurdes