S’appuyant sur des sources au sein de l’industrie de défense, d’anciens militaires et des analystes le Financial Times, quotidien économique britannique réputé, estime que l’armée israélienne fait face à « une pénurie imminente » de ses missiles intercepteurs. « Si l’Iran répond à une attaque israélienne [par une campagne massive de frappes aériennes] et que le Hezbollah s’y joint également, les défenses aériennes d’Israël seront mises à rude épreuve », estime Dana Stroul, ancienne secrétaire adjointe à la défense au Moyen-Orient et ex-collaboratrice de la commission des affaires étrangères du Sénat.
Boaz Levy, directeur général d’Israel Aerospace Industries, missilier public des intercepteurs Arrow utilisés pour abattre les missiles balistiques, a déclaré qu’il faisait travailler trois équipes pour maintenir les lignes de production en activité. « Certaines de nos lignes fonctionnent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Notre objectif est de remplir toutes nos obligations ». Bien qu’Israël ne divulgue pas la taille de ses stocks, il a ajouté que « ce n’est pas un secret que nous devons reconstituer nos stocks ».
Pour le journal britannique, l’annonce ce dimanche faite par Le Pentagone du déploiement en Israël d’un système américain de défense antimissiles à haute altitude THAAD, qui sera manœuvré par des militaires américains, est « un empressement pour combler les lacunes » du système de défense de l’Etat hébreu.