Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et la Fédération générale de l’information ont décidé de poursuivre en justice le maire du Kram, Fethi Laâyouni, après l’encerclement du siège de Shems FM par un groupe d’agents municipaux mené par le maire du Kram et l’agression verbale et physique du personnel de la radio.
Dans une déclaration commune, les deux syndicats ont imputé la responsabilité de ces agressions au gouvernement dès lors que « des moyens de l’Etat ont été utilisés et au vu et au su des ministères de l’Intérieur et de la Justice ».
Ils ont appelé le gouvernement et le ministère de l’Intérieur à assurer la protection du siège de Shems FM et l’équipe journalistique de « La Matinale ». Ils ont, aussi, tenu le maire de la commune du Kram et ses « milices » pour responsables de toute agression qui pourrait cibler le personnel de la radio qui fait l’objet de menaces.
Le SNJT et la Fédération générale de l’information ont réclamé l’adhésion ferme des forces nationales et démocratiques au combat contre les tentatives de retour des « milices de destruction » qui menacent la stabilité du pays et les acquis de l’Etat de droit et des institutions.
Les deux structures syndicales ont, à cet égard, exprimé leur totale solidarité avec le personnel de Shems FM, se disant disposées à se mobiliser pour défendre la liberté d’expression et l’indépendance du travail journalistique en réponse à toute tentative d’intimidation ou d’assujettissement.