Les États-Unis ont déclaré mardi qu’ils continueraient à faire pression sur Israël pour que le pays réexamine les règles d’engagement de son armée, après que Tsahal a reconnu lundi « une forte possibilité » qu’un de ses soldats a tué par erreur la journaliste de la chaîne panarabe Al Jazeera Shireen Abu Akleh en mai dernier.
« Nous allons continuer à faire pression sur nos partenaires israéliens pour qu’ils examinent de près leurs politiques et pratiques en matière de règles d’engagement et envisagent des mesures supplémentaires pour atténuer le risque de préjudice pour les civils, protéger les journalistes et prévenir des tragédies similaires à l’avenir. C’est un objectif clé pour nous », a déclaré Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d’État.
Cette déclaration semble indiquer que l’administration Biden n’est toujours pas satisfaite des mesures prises par Israël depuis la mort de la journaliste. Depuis des mois, l’administration Biden fait pression sur Israël pour qu’il réforme la politique dite de « tirs ouverts », qui consiste à sommer un suspect de s’arrêter, à tirer ensuite en l’air, et à lui tirer dessus seulement si un soldat se sent menacé.
Ces demandes ont été formulées lors d’appels du secrétaire d’État Antony Blinken à ses homologues israéliens.
Shireen Abu Akleh, 51 ans, qui portait une veste marquée « Presse » et un casque, a été tuée lors d’affrontements entre les troupes israéliennes et des hommes palestiniens armés qui ont éclaté alors que Tsahal menait un raid dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, dans le cadre d’une opération antiterroriste.