Des milliers de personnes ont manifesté vendredi dans des régions du nord-ouest de la Syrie tenues par la rébellion pour protester contre un appel de la Turquie à la réconciliation entre les groupes d’opposition syriens soutenus par Ankara et le gouvernement du président Bachar al Assad.
Plus de onze ans après le début de la guerre civile en Syrie, la région du Nord-Ouest proche de la frontière turque est la dernière encore aux mains des combattants qui cherchent à renverser Assad. La zone est contrôlée par des factions djihadistes et d’autres rebelles soutenus par la Turquie.
Le gouvernement turc maintient des milliers de soldats dans la région et soutient une coalition de groupes armés opposés à Assad sous la bannière de l’Armée syrienne libre (ASL).
« Nous devons réunir l’opposition et le régime pour une réconciliation d’une manière ou d’une autre, il n’y aura pas de paix permanente autrement », a cependant déclaré jeudi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, aux journalistes à Ankara.
Après son discours, des manifestants ont commencé à descendre dans la rue jeudi soir dans certaines parties de la Syrie sous contrôle des insurgés, certains brandissant des drapeaux de l’opposition et arrachant des drapeaux turcs de bâtiments tels que des commissariats de police et des bureaux de l’administration locale.
D’autre part, deux civils ont été blessés vendredi dans des tirs d’obus israéliens sur la province de Quneitra, dans le sud de la Syrie près du plateau du Golan occupé, indique l’agence officielle Sana.