Il aime menacer de « l’enfer » ou de « choses terribles » les « méchants » que sont pour lui les Palestiniens, l’Iran, la Russie, le Canada, le Groenland (…). Cette fois, mardi, Donald Trump s’en est pris à ceux qui vandalisent les voitures Tesla : . »Nous vous attraperons et vous vivrez un enfer ». Il a même traité de « terroristes intérieurs, les fous de la gauche radicale » qui essayent de faire du mal à Elon, le grand « patriote ».
Pour le soutenir, le président a transformé la pelouse de la Maison Blanche en hall d’exposition où il a vanté les voitures de son ami et annoncé qu’il achetait une Tesla rouge du modèle S. Une fiche à la main avec les prix, il a fait de la publicité pour les cinq modèles présentés. Du jamais vu !
Il est vrai que Musk et Tesla vont mal. La capitalisation boursière de l’entreprise automobile est passée de 1540 milliards de dollars en décembre à 733 ce mardi. La fortune personnelle du patron du DOGE a fondu au moins de 148 milliards, plus selon certaines sources. Il reste l’homme le plus riche du monde, mais avec « seulement », selon Forbes, environ 325,1 milliards de dollars. Donald Trump possède quelque 4,6 milliards de dollars.
Elon Musk n’est pas le seul à souffrir. Les « 7 magnifiques » dont il fait partie -Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet (Google), Meta (Facebook), Nvidia et Tesla- ont vu lundi leur capitalisation chuter de 750 milliards. Depuis janvier, ces entreprises qui se sont rangées derrière Trump ont perdu 1570 milliards de capitalisation boursière. Soit l’équivalent de 34 Millions de Tesla du modèle choisi par Trump. Jeff Bezos a perdu 930 000 Tesla et Mark Zuckerberg 160 000. En décembre, ces sept entreprises valaient 14 000 milliards.
On a du mal à imaginer ce que cela représente. Plus de deux fois le budget fédéral américain, 560 fois celui de la Tunisie !
Selon les économistes, cette tempête boursière est due au « Bazooka » politique de Trump qui a frappé les marchés cette année. Trump reconnaît que l’économie est en « période de transition » mais il reste optimiste pour l’avenir. Pourtant, si l’inflation est en baisse – 2,8% sur un an- l’administration a annoncé un durcissement de sa politique commerciale, ravivant les craintes d’une guerre commerciale mondiale.