« Je regarde le ciel en permanence (…) Ils attaquent tout, dès le moindre mouvement » témoignent les habitants de Kherson. Les Russes y pratiquent un nouveau type d’attaque qu’ils appellent « le safari ». Et les opérateurs de drones qui larguent des bombes autoguidées aiment bien filmer leurs exploits. Une vingtaine de frappes en moyenne chaque jour depuis le début de l’année. Au moins 7 morts et 55 blessés. Les travailleurs publics comme les infirmières, les éboueurs, la police et les ambulanciers ne sont que quelques-unes des personnes prises au piège de ces attaques, écrivent les journaux britanniques The Times et The Sun.

Le temps des négociations arrive et Moscou qui tient à garder les quatre oblasts annexées, cherche par tous les moyens à faire fuir les habitants de Kherson, ville gagnée en mars 2022, mais reprise par les Ukrainiens en novembre de la même année. Une tâche sur le palmarès de Poutine qui entend conquérir l’oblast avant de négocier.
Le maître du Kremlin qui affirme que tout va bien et que ses troupes ont gagné 430 kilomètres carrés au mois de janvier, enregistre un autre échec, cette fois sur le sol russe : les quelque 10 000 soldats nord-coréens engagés dans les combats ont disparu depuis une quinzaine de jours selon Kiev et le Service de renseignement national de Corée du Sud. «L’une des raisons pourrait être le nombre élevé de victimes, mais les détails exacts sont encore à l’étude», a ajouté cette dernière source dans un communiqué. En décembre, le président ukrainien avait déclaré que 3.000 soldats nord-coréens avaient été «tués ou blessés» depuis leur engagement aux côtés de la Russie. Des pertes que Séoul chiffre aux alentours de 1.200.
Interrogé par l’AFP lors d’un briefing à Moscou sur les affirmations du «New York Times» qui rapporte ce désengagement des Nord-Coréens, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a refusé de commenter. «Il y a beaucoup de choses différentes, des justes, des fausses, des mensongères, des distorsions de la réalité, voilà pourquoi il n’est sans doute pas approprié de (les) commenter à chaque fois. Nous ne le ferons (donc) pas», a-t-il répondu.
L’actualité ukrainienne est aussi marquée par une « augmentation alarmante » des exécutions de soldats ukrainiens capturés par les forces armées russes au cours de la guerre ces derniers mois, a dénoncé lundi la mission de surveillance des droits de l’homme des Nations unies. . Elle a reçu des rapports faisant état de 79 exécutions dans 24 incidents distincts depuis la fin du mois d’août 2024. Environ 180 depuis le début de la guerre.
Des figures publiques russes « ont explicitement appelé au traitement inhumain, voire à l’exécution, des militaires ukrainiens capturés », a dénoncé Danielle Bell, cheffe de la mission. Une photo a fait le tour des réseaux sociaux russes et ukrainiens. Elle montre un soldat russe tenant entre ses mains la tête d’un soldat ukrainien qu’il aurait décapité.
Donald Trump, qui déplore le nombre élevé des morts et veut mettre fin à la guerre, a proposé à Kiev un marché à la Trump qui pourrait faire réfléchir la Russie : l’Ukraine apporterait en garantie leurs terres rares et d’autres choses en échange de ce que nous leur donnons. »
« Je veux avoir la sécurité des terres rares », a ajouté Trump. « Nous investissons des centaines de milliards de dollars. Ils ont beaucoup de terres rares. Et je veux la sécurité des terres rares, et ils sont prêts à le faire.
On ne sait ce que Kiev pense de ce deal trumpien, mais dans un plan de paix dévoilé en octobre dernier, Volodymyr Zelensky, avait proposé un « accord spécial » avec les partenaires de son pays, permettant une « protection commune » et une « exploitation commune des ressources stratégiques » de son pays.
Pas de réaction non plus à Moscou, mais une annonce décalée et finalement très politique : Vladimir Poutine a annoncé lundi qu’il lançait son propre concours de musique intitulé Intervision – « Intervienne » en russe- afin de « développer la coopération culturelle et humanitaire internationale ». Une manière de montrer que la Russie n’est pas isolée et poursuit son projet de nouvel ordre mondial. Pas de date fixée mais l’annonce de la participation d’une vingtaine de pays dont les membres des Brics.