C’est le coeur lourd que nous partageons la nouvelle dévastatrice de la perte de notre caméraman dévoué d’Al-Jazira, Samer Abou Daqqa », a écrit sur X Mohamed Moawad, un rédacteur en chef de la chaîne de télévision.
D’après le média qatari, Samer Abou Daqqa était grièvement blessé mais est resté pendant des heures sur les lieux de la frappe, auxquels les secours n’ont pas pu accéder car la route était bloquée par les décombres d’une maison. Wael Al-Dahdou a, lui, été blessé au bras et transféré à l’hôpital Nasser de Khan Younès.
Dans un communiqué, Al-Jazira a dit tenir « les forces d’occupation israéliennes pleinement responsables de la sécurité de Samer ». « L’équipe de Gaza, en particulier Wael et Samer, ont joué un rôle crucial pour révéler l’ampleur des destructions et des horreurs des atrocités israéliennes. Sans leur dévouement et leur engagement, les horreurs de Gaza ne seraient pas exposées au monde », a estimé la chaîne.
Un premier bombardement a visé une école de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Khan Younès, que les journalistes venaient couvrir, lorsqu’un deuxième bombardement a eu lieu, selon un communiqué du mouvement Hamas, au pouvoir à Gaza.
Cette seconde frappe a visé « délibérément les journalistes », selon le Hamas. Il s’agit d’une « tentative d’intimidation des journalistes pour qu’ils ne documentent pas les massacres israéliens commis dans la bande de Gaza », a réagi le Hamas.
Plus de 60 journalistes et employés de médias sont morts depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre, selon le Comité pour la protection des journalistes.