Le combat ne fait que commencer. Une enquête a été ouverte mardi après la plainte pour cyberharcèlement aggravé déposée par la boxeuse algérienne Imane Khelif, victime d’une polémique sur son genre, a indiqué mercredi le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.
L’enquête a été ouverte par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne pour « cyberharcèlement en raison du genre, injure publique en raison du genre, provocation publique à la discrimination et injure publique en raison de l’origine », précise le parquet. Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine.
Médaillée d’or aux Jeux olympiques, Imane Khelif a subi de nombreuses attaques, y compris de la part de ses adversaires dans le ring. Son avocat expliquait il y a quelques jours vouloir mener le combat « de la justice, de la dignité et de l’honneur », ajoutant que « l’enquête pénale déterminera qui a été à l’initiative de cette campagne misogyne, raciste et sexiste mais devra aussi s’intéresser à celles et ceux qui ont alimenté ce lynchage numérique. »
Selon le magazine américain Variety, le milliardaire Elon Musk, propriétaire du réseau social X, et l’autrice de la saga des Harry Potter, JK Rowling, connue pour ses positions controversées, sont cités dans la plainte. Selon l’avocat, « le harcèlement inique subi par la championne de boxe restera la plus grosse tache de ces Jeux olympiques ».