Ce matin, Gavin Banek et Doyle Gipson n’ont pas une minute à perdre. Le premier, un jeune avocat, se rend au tribunal pour une affaire de la plus haute importance. Le second, un agent d’assurances en instance de divorce, est appelé à défendre ses droits. Une queue de poisson malvenue à New York entraîne une collision sans gravité apparente.
Mais Banek commet une faute irréparable : pressé par le temps, il refuse de signer un constat, glisse un chèque en blanc à Gipson et l’abandonne à son sort… après lui avoir laissé par mégarde une pièce essentielle de son dossier. Humilié, furieux, Gipson décide de prendre sa revanche sur celui qui l’a mis en retard au tribunal. Une mécanique sournoise se met aussitôt en mouvement, dévoilant les failles secrètes des deux adversaires, les poussant en quelques heures dans leurs derniers retranchements et les menant aux pires violences.
Partagé entre drame social et thriller « Dérapages incontrôlés » (Changing lines en vo) est une forcément moralisatrice puisqu’elle traite de la liberté de choisir entre le bien et le mal, avec une profonde connaissance de l’âme humaine. Les acteurs, qu’il s’agisse de Ben Affleck ou Samuel L Jackson sont remarquables. Idem pour Sidney Pollack, William Hurt, Amanda Peet ou encore Toni Colette. La musique, le montage, les décors servent cette histoire dont les personnages principaux se battent dans une société, une ville où tous les coups sont permis pour survivre. Une œuvre un peu trop sage mais ambitieuse.