Séoul a été prise de panique mercredi après l’envoi d’un ordre d’évacuation de la ville à la suite du lancement d’une fusée nord-coréenne. Finalement, il s’agissait d’une fausse alerte qui laisse un goût amer aux habitants. « Maintenant, quand une véritable alarme sera déclenchée, personne n’y croira », peste à l’AFP un père de famille. Retour sur ce cafouillage des autorités dans un pays officiellement en guerre avec la Corée du Nord.
« Citoyens, préparez-vous à évacuer et permettez aux enfants et aux personnes âgées d’évacuer en premier. » Voilà le message inquiétant, accompagné d’une sonnerie stridente, qu’ont reçu à 6h41 du matin tous les téléphones portables des habitants de Séoul.
Le message ne précisait nullement pourquoi cette alerte était envoyée ni où les citoyens étaient censés se rendre. Séoul dispose depuis longtemps d’un réseau d’abris souterrains, mais de mémoire d’homme, ils n’ont jamais été utilisés dans une situation d’urgence réelle
« Nous vous informons que l’alarme envoyée à 6h41 a été émise de manière incorrecte », a finalement indiqué une deuxième alerte envoyée une vingtaine de minutes plus tard. Le premier avertissement a été déclenché après le lancement par la Corée du Nord d’une fusée transportant un satellite espion, qui s’est abîmée en mer Jaune en raison d’un problème technique. Mais l’armée sud-coréenne a indiqué que le projectile n’avait jamais menacé Séoul et n’était même pas passé au-dessus de la région.