Le mouvement Ennahda a appelé la justice à «accélérer le jugement des dossiers qu’elle a déposés contre ceux qui ont délibérément déformé sa position et porté de fausses accusations contre ses dirigeants».
Suite au verdict prononcé dans l’affaire Mohamed Brahmi, le mouvement Ennahdha a publié, jeudi 27 février 2025, un communiqué soulignant que cet acte “lâche” visait à déstabiliser la sécurité du pays, semer le chaos et renverser le gouvernement de la Troïka en place à l’époque.
Ennahdha a tenu à rappeler qu’il a été l’une des principales victimes des assassinats politiques et qu’il a, à plusieurs reprises, réclamé l’accélération du traitement de ces dossiers. Il précise que les criminels impliqués dans ces assassinats avaient été rapidement arrêtés à l’époque où le mouvement participait au gouvernement. Ennahdha condamne également l’acharnement de certains acteurs politiques qui persistent à l’accuser faussement, malgré les jugements rendus et la condamnation des véritables coupables.
Le mouvement insiste sur la nécessité de mettre fin aux restrictions des libertés et aux procès inéquitables visant des politiciens, journalistes, blogueurs et activistes de la société civile. Il appelle également le pouvoir judiciaire à accélérer le traitement des plaintes déposées contre ceux qui l’ont injustement diffamé et accusé, afin que justice soit rendue et que cesse la politique du deux poids, deux mesures à l’encontre des opposants politiques.
Ennahdha exige par ailleurs la libération de tous les dirigeants politiques injustement impliqués dans des affaires fabriquées de toutes pièces, alors que leurs comités de défense ont démontré publiquement l’absence totale de preuves matérielles. De nombreuses irrégularités procédurales, en violation des lois nationales et des conventions internationales, ont également été mises en évidence.
Il convient de rappeler que la cinquième chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis a rendu son verdict mardi dans l’affaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi. Les peines prononcées vont de la peine de mort, pour huit accusés, à des peines de prison allant jusqu’à la perpétuité. Un autre accusé en fuite a écopé d’une peine de cinq ans de prison avec exécution immédiate.