Depuis des semaines, Washington menaçait. Les Etats-Unis ont annoncé, mardi 5 décembre, l’imposition de sanctions contre des colons juifs accusés d’attaques contre des Palestiniens, pour tenter d’enrayer les violences en Cisjordanie occupée. « Aujourd’hui, le département d’Etat met en œuvre une nouvelle politique de restriction des visas à l’encontre des personnes soupçonnées d’avoir contribué à saper la paix, la sécurité ou la stabilité en Cisjordanie, en particulier en commettant des actes de violence » envers des Palestiniens, affirme le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, dans un communiqué. Il n’a pas été précisé combien de personnes seraient concernées par ces restrictions de visa qui s’imposeront également à leurs proches.
Il avait fait part au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de sa décision lors d’un entretien, jeudi à Jérusalem. Lors d’une conférence de presse, le chef de la diplomatie américaine avait exhorté la justice israélienne à traduire « les colons extrémistes qui commettent des actes de violence contre les Palestiniens en Cisjordanie », alors que les violences s’y sont multipliées depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre. « Nous attendons du gouvernement israélien qu’il prenne des mesures supplémentaires pour y mettre fin. Et, dans le même temps, nous examinons les mesures que nous pouvons nous-mêmes prendre », avait déclaré M. Blinken à Tel-Aviv.