Des représentants du gouvernement yéménite et des rebelles Houthis au Yémen ont entamé ce samedi 11 mars à Genève des pourparlers sur un échange de prisonniers, les Nations unies appelant les deux parties à engager des discussions « sérieuses ».
L’ouverture de ces discussions, qui devraient durer 11 jours, se tient au lendemain de l’annonce du rétablissement des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite, qui soutient le gouvernement dans sa guerre contre les Houthis, et l’Iran qui appuie ces rebelles.
« J’espère que les parties sont prêtes à engager des discussions sérieuses (…) pour convenir de la libération du plus grand nombre de détenus possible », a déclaré l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, dans un communiqué.
« A l’approche du (mois de jeûne musulman du) ramadan, j’exhorte les parties à respecter les engagements qu’elles ont pris, non seulement les unes envers les autres, mais aussi envers les milliers de familles yéménites qui attendent depuis trop longtemps de retrouver leurs proches », a-t-il ajouté.
Il s’agit de la septième réunion visant à mettre en œuvre un accord sur les échanges de prisonniers conclu à Stockholm il y a cinq ans, a indiqué l’ONU.
Dans le cadre de cet accord, les parties sont convenues « de libérer tous les prisonniers, détenus, personnes disparues, personnes détenues arbitrairement et victimes de disparition forcée, et ceux assignés à résidence », dans le cadre du conflit qui dure depuis 2014 au Yémen, « sans aucune exception ni condition ».
Les réunions qui ont eu lieu dans le passé, sous la médiation de l’ONU, ont déjà « abouti à la libération de prisonniers des deux côtés », a rappelé le CICR à l’AFP.
En 2020, par exemple, « plus de 1.050 détenus ont été libérés et ramenés vers leur région d’origine ou leur pays d’origine », selon la même source.