IRAK – Pour un pays qui rêve de retrouver la lumière et de rejouer dans la cour des grands, c’est un incident qui passe forcément mal. L’Irak a présenté ses excuses à son voisin koweïtien après une altercation survenue dans une tribune lors du match d’ouverture de la Coupe du Golfe de football vendredi soir à Bassora, empêchant le représentant du Koweït d’assister à la rencontre. Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir une vingtaine d’hommes s’invectiver et se bousculer pour une raison inconnue dans une section VIP du Stade international de Bassora où avait lieu le match d’ouverture Irak-Oman (0-0) de cette compétition qui réunit huit pays de la région.
Au milieu du chaos, le représentant de l’émir du Koweït, le cheikh Fahad Nasser Sabah al-Ahmad, n’a pas pu prendre place dans le stade, selon la presse locale du Koweït. « Par solidarité » avec lui, « le président de la Fédération koweïtienne de football et sa délégation ont quitté la cérémonie d’ouverture », a indiqué la Fédération, exprimant son « vif mécontentement face à la mauvaise organisation ».
A l’extérieur du complexe, des spectateurs se sont vu refuser l’accès par la sécurité, de même que plusieurs photographes de presse dûment accrédités, dont ceux de l’AFP.
IRAN – Quatre Iraniens ont été condamnés à des peines allant d’un à dix ans de prison pour avoir notamment incité à la grève lors du mouvement de contestation lié à la mort de Mahsa Amini, a annoncé dimanche 8 janvier une source officielle en Iran.
C’est la première fois que la justice annonce des condamnations pour incitation à la grève lors des protestations déclenchées par la mort le 16 septembre cette Iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays pour les femmes. Un nouveau pas pour essayer de contrôler les contestataires.
Le 5 décembre, des appels à une grève de trois jours avaient été lancés par des militants sur les réseaux sociaux en soutien à la contestation. Après cet appel, les quatre personnes ont été condamnées en première instance à la prison principalement « pour avoir incité des chauffeurs à faire grève en décembre » dans la province de Hormozgan dans le sud, a indiqué le chef de l’Autorité judiciaire de cette province, Mojtaba Ghahramani.
LIBAN – Le Comité des enseignants contractuels et intermittents du public a annoncé samedi une grève ouverte et générale dès lundi 9 janvier, date de la rentrée scolaire, que les enseignants ont choisi de baptiser » journée de la dignité de l’enseignant au Liban « . Les contractuels réclament notamment le versement des indemnités de transport pour l’année écoulée, les sommes dues pour les prestations de l’année 2022 et l’année en cours, ainsi que des avantages salariaux en dollars.
Les promesses du ministre n’auront donc pas suffi. La grogne des employés du secteur public n’est pas non plus en passe de se calmer : ils ne sont pas satisfaits des augmentations salariales prévues dans le budget 2022. Cependant, ils excluent, pour l’heure, un retour aux grèves.
ISRAËL – Les affirmations selon lesquelles la réforme judiciaire du ministre de la Justice Yariv Levin signifie la « fin de la démocratie » sont « sans fondement », a déclaré ce dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahou en ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet. Le chef du gouvernement israélien a ajouté que la réforme serait menée de manière « responsable » et pondérée, précisant qu’elle serait discutée au sein de la commission de la Constitution.
Un des points de la réforme qui fait polémique concerne le processus de nomination des juges qui sont actuellement nommés par un panel de magistrats, de députés et d’avocats, sous supervision du ministre de la Justice. Or M. Levin souhaite « mettre fin à l’élection des juges par leurs confrères » et propose un plus grand poids des élus dans ces choix. Un autre point sensible est l’introduction d’une clause dite « dérogatoire » qui permettrait au Parlement, avec un vote à la majorité simple, d’annuler une décision de la Cour suprême.
Selon Netanyahou, « la vérité est que l’équilibre entre les branches du gouvernement d’Israël a été violé au cours des deux dernières décennies, en particulier ces dernières années. C’est un phénomène inhabituel qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde – ni aux États-Unis, ni en Europe occidentale, ni au cours des 50 premières années d’existence d’Israël. »
Le Premier ministre a ajouté que « la tentative de rétablir un équilibre correct entre les branches du gouvernement ne signifiait pas la destruction de la démocratie, mais son renforcement. »
Environ 10 000 personnes ont défilé à Tel-Aviv samedi soir pour protester contre la réforme judicaire voulue par le nouveau gouvernement, qualifiée de véritable « coup d’Etat » par les protestataires.
OUGANDA – Vingt-et-une personnes ont été tuées dans un accident de bus à la frontière entre le Kenya et l’Ouganda, a indiqué ce dimanche la police ougandaise.
Le porte-parole de la police régionale Rogers Taitika a indiqué que l’accident avait eu lieu samedi soir. La majorité des personnes décédées sont de nationalité kényane mais il y a aussi huit Ougandais. Selon lui, 49 personnes ont été blessées.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le chauffeur aurait perdu le contrôle du véhicule en raison d’une vitesse excessive.
Le bus faisait la liaison entre la ville ougandaise de Mbale et la capitale kényane Nairobi. L’accident a eu lieu dans la ville kényane de Lwakhakha, juste après la frontière avec l’Ouganda.
Les accidents de la circulation sont fréquents en Afrique et le gouvernement ougandais prépare de nouvelles mesures pour améliorer la sécurité routière après une hausse des accidents mortels pendant la période des fêtes de fin d’année.
Selon la police ougandaise, 104 accidents de la route ont été enregistrés en seulement trois jours, du 30 décembre au 1er janvier, faisant 35 morts et 114 blessés.
KENYA – Le « chemin » que le Kenya va devoir parcourir contre le dopage « sera long », a déclaré jeudi 5 janvier le président de la Fédération internationale d’athlétisme, Sebastian Coe, après une série de suspensions pour prises de produits prohibés par des sportifs kényans. Le Kenya, pays d’Afrique de l’Est, a pris des engagements contre le dopage après avoir échappé l’année dernière à une exclusion par la Fédération internationale d’athlétisme. Mais plusieurs dizaines de coureurs kényans ont été suspendus après avoir été contrôlés positifs à des produits dopants en 2022. Le Kenya, réputé pour ses coureurs de fond et de demi-fond, est classé depuis 2016 dans la catégorie A des pays sous surveillance de l’athlétisme mondial et de l’Agence mondiale antidopage (AMA), aux côté de la Biélorussie, de l’Éthiopie, du Maroc ou encore de l’Ukraine. Les autorités kényanes ont promis de dépenser 25 millions de dollars (24 millions d’euros) sur cinq ans pour financer la lutte contre le dopage avec recrutement d’agents supplémentaires, augmentation du nombre de tests et renforcement des programmes d’éducation et de sensibilisation des sportifs. Le pays a mis en place en 2016 sa propre agence antidopage et introduit des sanctions pénales, notamment des peines de prison. Mais personne n’a été poursuivi à ce jour.
ZIMBABWE – Le pays a enregistré en 2022 sa plus forte récolte de blé, 375 000 tonnes, ce qui le rend autosuffisant. Une performance unique en Afrique. Dans le contexte actuel où les pays africains souffrent de l’absence ou la cherté des blés russe et ukrainien, le Zimbabwe se distingue par une politique volontariste.
300 millions de dollars, c’est ce qu’économisera cette année le Zimbabwe qui n’a plus besoin pour l’heure d’importer du blé pour subvenir à ses besoins. La récolte a progressé de 13% en 2022 par rapport à l’année précédente, elle bat un record vieux d’un demi-siècle. Les surfaces emblavées ont augmenté de 10% et surtout l’État a mis en place, via un organisme public, le Grain Marketing Board, une politique de distribution d’engrais et d’achat des récoltes qui a séduit les agriculteurs.
Reste que si le pays peut se targuer d’être un exemple unique en Afrique pour le blé, tout n’est pas rose. Le Grain Marketing Board connait les pires difficultés à payer les paysans. Moins d’un quart des récoltes ont été achetées, malgré les assurances du gouvernement et le déblocage de fonds d’urgence. Par ailleurs, la filière maïs, principale céréale consommée dans le pays, progresse elle aussi, mais reste insuffisante pour satisfaire les besoins nationaux. D’une façon générale, les rendements agricoles du Zimbabwe demeurent inférieur à la moyenne africaine, selon certains experts.
AFRIQUE DU SUD – Adriaan Vlok, redouté ministre de l’Ordre public sous l’apartheid en Afrique du Sud et l’un des rares hauts responsables du régime raciste à avoir fait l’objet de poursuites, est mort dimanche à 85 ans dans un hôpital près de Pretoria. L’ancien ministre de la Loi et de l’Ordre public (1986-1991), qui a supervisé la répression brutale de la police contre les opposants au pouvoir blanc, «est décédé tôt ce (dimanche) matin au Unitas Hospital de Centurion, après une courte maladie», a précisé un porte-parole de la famille dans un communiqué.
À la fin des années 80, M. Vlok a notamment supervisé des attentats à la bombe contre des églises et des syndicats. «Je pensais que l’apartheid était juste», avait-il confié à l’AFP lors d’une rencontre en 2015. «C’était notre boulot d’inspirer la peur aux gens». Devenu un vieil homme au crâne dégarni rongé par les remords, il distribuait alors des tartes, des sandwiches et des gâteaux à la population déshéritée d’un township, exemple de ces créations de l’apartheid installées en périphérie des grandes villes pour séparer la population noire.
En 2007, Adriaan Vlok a été condamné à dix ans de prison avec sursis pour tentative de meurtre sur un opposant notoire. Il avait tenté d’empoisonner, 18 ans plus tôt, le révérend Frank Chikane alors à la tête d’une organisation en pointe dans la lutte contre l’apartheid, en faisant distiller du poison dans les sous-vêtements de ce dernier. L’ancien ministre a demandé publiquement pardon à ses victimes, allant jusqu’à laver les pieds du révérend Chikane. Une tentative d’obtenir une rédemption ou, pour ses détracteurs, une tactique grossière pour éviter de révéler l’ampleur des abus commis par la police.
INSOLITE – Bienvenue à La Peza, 1.200 habitants et habitantes. C’est en tout cas la population en temps normal, puisque le 30 décembre dernier, elle a soudain été multipliée par cinq. Ce jour-là, en bordure de ce village espagnol, on a vu fleurir des caravanes, des tas de tentes, et même sept scènes. Tout aurait pu sembler normal si le festival en question avait été annoncé au préalable, mais non: c’est bien à l’installation d’une rave-party surprise que l’on a alors assisté.
Environ 5.000 personnes ont participé à ce rassemblement imprévu. Imprévu mais bien préparé par son comité d’organisation, dont les membres ont jusqu’ici préservé leur anonymat. «Le samedi, nous étions 6.000», explique à The Guardian, relayé par Slate, Fernando Álvarez, maire de La Peza, qui ne s’attendait pas à pareille Saint-Sylvestre.
La plupart des participants et participantes venaient d’Espagne, mais l’Italie et les Pays-Bas étaient également représentés au sein de cette rave qui a duré six jours, pour finalement s’achever le 4 janvier. Et la beauté de la chose, c’est que le maire… semble absolument ravi de l’événement. «Franchement, c’était magnifiquement organisé. C’était comme une petite ville. Il y avait une boulangerie, une pizzeria, des magasins de vêtements, des salons de tressage de cheveux. Il y avait absolument tout», se réjouit Fernando Álvarez.
Celui-ci s’est dit absolument subjugué par l’installation de ce village faussement improvisé, qui n’a duré que quelques heures. Et évoque avant tout les retombées positives de l’événement: «Je reconnais que cet incident nous fait de la pub et a permis de situer La Peza sur la carte. Nous sommes là, si quelqu’un veut venir visiter… mais peut-être pas 5.000 personnes à la fois.»
Les autorités avaient été contactées, sans doute par des personnes habitant le village, pour signaler la tenue de cette rave illégale, mais la police a bien vite décidé qu’il était plus sûr de laisser la fête suivre son cours plutôt que d’expulser 5.000 fêtards et fêtardes. Des systèmes de barricades et de surveillance par hélicoptère ont cependant été déployés afin d’empêcher de nouvelles personnes d’accéder à l’événement.
Selon la police, dont New Musical Express relate les déclarations, la rave s’est déroulée de façon très pacifique, avec très peu d’arrestations à la clé (pour possession ou consommation de drogues, et résistance face aux forces de l’ordre).
La conclusion revient au maire Álvarez, interrogé à propos de l’impossibilité d’identifier les organisateurs et organisatrices de l’événement: «Nous n’en avons aucune idée, mais honnêtement, si je savais qui a organisé ça, je les engagerais pour planifier notre prochaine fête de village.»
VANUATU – Une secousse de magnitude 7 a été détectée au large de l’Etat insulaire du Pacifique de Vanuatu dimanche soir, selon l’institut américain de géophysique (USGS), déclenchant une alerte au tsunami dans la région.
Le séisme s’est produit vers 23H30 locales (12H30 GMT) à 27 kilomètres de profondeur, précise l’USGS, et à 25 kilomètres du village de Port-Olry.
« Un tsunami avec des vagues comprises entre 0,3 et 1 m au-dessus du niveau de l’eau est possible concernant certaines côtes du Vanuatu », a indiqué le Centre d’alerte aux tsunamis du Pacifique (PTWC) basé à Hawaï.
Le Vanuatu, qui fait partie de la « Ceinture de feu » du Pacifique où entrent en collision les plaques tectoniques, connaît une fréquente activité sismique et volcanique.
Les îles Salomon, au nord du Vanuatu, ont été touchées par un puissant séisme de magnitude 7 en novembre 2022, qui n’a fait ni victimes ni dégâts sérieux.
Des témoins avaient néanmoins rapporté que les secousses avaient projeté au sol des téléviseurs et d’autres objets, tandis que des coupures d’électricité avaient touché la capitale des îles Salomon, Honiara.
Les régions côtières du Vanuatu et de Papouasie-Nouvelle Guinée avaient été placées en alerte tsunami.
ALLEMAGNE – Les autorités allemandes ont annoncé ce dimanche avoir interpellé un Iranien de 32 ans à la suite d’indications sur un possible attentat « islamiste » à la ricine et au cyanure, mais sans rien trouver immédiatement en fouillant son logement.
L’appartement situé à Castrop-Rauxel dans l’ouest du pays, en Rhénanie du nord-Westphalie, a été perquisitionné dans la nuit en vue de vérifier l’éventuelle présence de ces « substances toxiques » destinées à commettre une attaque, selon un communiqué du parquet régional et de la police.
Mais au final, les enquêteurs n’ont trouvé « aucun indice » sur la présence de ces produits dans le logement du suspect, a indiqué en milieu de journée à l’AFP le procureur de Düsseldorf, Holger Heming.
Selon le ministre régional de l’Intérieur, Herbert Reul, les autorités avaient reçu « des indications à prendre au sérieux » qui ont conduit « la police à agir durant la nuit ».
Reste à savoir maintenant si la justice aura suffisamment d’éléments pour engager une procédure à l’encontre de l’Iranien de 32 ans et d’une deuxième personne interpellée au même endroit dans la nuit et qui, selon la chaîne de télévision publique WDR, est son frère.
La ricine est un agent très toxique classé par l’Institut Robert Koch, chargé en Allemagne de la veille médicale et sanitaire, comme « arme biologique » et est extraite de graines de la plante de ricine. Elle peut constituer un poison mortel, à l’instar du cyanure.
Sur les images de la chaîne de télévision privée NTV, on voit les deux personnes interpellées être emmenées en sous-vêtements par des agents, vêtus eux de combinaison de protection spéciale en raison du risque biologique.
En 2018, la police allemande avait déjà arrêté un Tunisien de 31 ans et son épouse, soupçonnés d’avoir voulu préparer ce qui aurait été le premier attentat « biologique » dans le pays.
ITALIE MIGRANTS – L’Ocean Viking, navire-ambulance de l’ONG humanitaire SOS Méditerranée, a secouru 37 migrants à la dérive au large de la Libye samedi, migrants qu’elle va débarquer à Ancône, le port de la côte Adriatique qui lui a été affecté par l’Italie, a indiqué l’ONG.
Samedi matin, « l’Ocean Viking a secouru 37 personnes » à bord « d’une petite embarcation pneumatique surchargée dans les eaux internationales au large de la Libye », a expliqué l’ONG dans un communiqué, en précisant à l’AFP que le navire a ensuite pris la direction d’Ancône, le port sûr qui lui a été assigné par les autorités italiennes.
« Le port se trouve à 1.575 km de la zone d’opération, soit quatre jours de navigation », a regretté SOS Méditerranée, inquiète pour les rescapés alors que « les prévisions météorologiques se dégradent à partir de dimanche soir », les exposant à « des vents forts et une mer agitée ».
Certains des migrants souffrent déjà « d’intoxications et de brûlures dues au carburant », subies à bord de l’embarcation où ils étaient entassés avant d’être secourus. Parmi les 37 personnes, deux sont des femmes et 12 des mineurs non accompagnés.
INDE – Les autorités de la ville himalayenne de Joshimath, située dans le nord de l’Inde, procédaient ce dimanche 8 janvier à l’évacuation de ses habitants après l’apparition de fissures dans des centaines de bâtiments, dont certains ont commencé à s’affaisser. Si les causes de ce phénomène restaient obscures, les habitants de cette commune de l’État de l’Uttarakhand, l’imputent à la construction de routes et de tunnels pour un projet hydroélectrique à proximité.
Le premier ministre Narendra Modi a convoqué une réunion d’urgence et le gouvernement a créé un panel d’experts pour mener une «étude rapide» sur les causes. Au moins 60 familles ont été relogées dans des abris, et de nombreuses autres, dont les habitations ont commencé à s’affaisser, devraient l’être à leur tour, a annoncé à l’AFP un responsable local, Himanshu Khurana.
Mais selon plusieurs témoins, une grande partie de la population de la ville, qui compte 20.000 habitants, ont déjà quitté leur domicile et nombre d’entre eux ont été contraints de dormir dans le froid glacial. Ils assurent avoir alerté les autorités depuis des semaines, voire des mois, au sujet de fissures dans les bâtiments et les routes, dont certaines suintaient de l’eau marron boueuse.
Située à environ 1800 m d’altitude, Joshimath est un point d’accès majeur à un certain nombre de sites religieux importants dans l’Himalaya, attirant des milliers de pèlerins chaque année.
CHINE – La Chine a levé ce dimanche 8 janvier les exigences de quarantaine pour les voyageurs à l’étranger, mettant fin à près de trois ans d’isolement auto-imposé.
La réouverture du pays et le retour des touristes chinois, tant attendu dans les pays d’Asie du Sud-Est comme la Thaïlande, coïncide malheureusement avec une recrudescence des cas de Covid.
La peur que les touristes chinois répandent le Covid en Thaïlande mélangé à la peur de vexer son puissant partenaire économique a fait que le royaume a décidé de remettre en place des restrictions Covid pour tous les voyageurs, quelles que soient leurs nationalités.
Les Chinois se sont empressés de planifier des voyages à l’étranger après l’annonce, le mois dernier, de l’abandon de la quarantaine, ce qui a fait grimper en flèche les demandes de renseignements sur les sites Web de voyage populaires.
Mais l’augmentation prévue du nombre de visiteurs a conduit plus d’une douzaine de pays à imposer des tests Covid obligatoires aux voyageurs en provenance de la nation la plus peuplée du monde.
L’épidémie devrait s’aggraver alors que la Chine entame les vacances du Nouvel An lunaire ce mois-ci, au cours desquelles des millions de personnes devraient quitter les mégapoles durement touchées pour se rendre à la campagne afin de rendre visite à des parents âgés vulnérables.
Pékin a qualifié d’ »inacceptables » les mesures de restriction des déplacements imposées par d’autres pays, bien qu’elle continue d’empêcher largement les touristes et les étudiants étrangers de se rendre en Chine.
CHINE – Des employés ont affronté la police dans une usine de kits de test Covid en Chine, selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux ce dimanche, alors que le pays sort de sa politique « zéro Covid » intransigeante.
Des images géolocalisées par l’AFP dans un parc industriel de la ville de Chongqing, située dans le sud-ouest, montrent des personnes jetant des caisses sur un groupe d’hommes.
Dans une autre séquence, on peut voir une foule devant une ligne de policiers, la nuit, alors que des haut-parleurs diffusent un avertissement leur demandant de « cesser leurs activités illégales ».
Un homme qui a posté une vidéo de la scène a indiqué en légende que de nombreux travailleurs n’avaient pas été payés.
Selon d’autres publications, la société pharmaceutique Zybio, basée à Chongqing, aurait soudainement licencié des ouvriers qui avaient été recrutés ces dernières semaines.
Zybio n’a pas immédiatement répondu aux appels de l’AFP, tandis que le département de la police locale s’est refusé à tout commentaire.
« Toutes les revendications des travailleurs sont de nature économique », a affirmé dans une vidéo un homme qui se dit « marxiste-léniniste-maoïste ». Il a insisté sur le fait qu’il n’y avait aucun motif politique derrière la manifestation.
CHINE – Dix-neuf personnes ont été tuées et 20 blessées ce dimanche 8 janvier dans un accident dans l’est de la Chine, selon la télévision d’État, après qu’un camion a percuté un cortège funéraire, ont rapporté les médias locaux. L’accident «a fait 17 morts, 22 personnes ont été blessées, les blessés ont été envoyés à l’hôpital», selon la chaîne télévisée CCTV, citant les autorités locales.
Les gens avaient fait une offrande aux morts sur le bord de la route avant de se rendre au crématorium dimanche matin, a expliqué une riveraine prénommée Deng au journal local Jimu News. La plupart des morts et des blessés étant des participants aux funérailles, selon ce média. Un autre homme résidant dans les environs, surnommé Gong, a déclaré à Jimu News avoir assisté aux funérailles avec sa femme, qui a été tuée dans l’accident. Il a décrit le camion percutant soudainement l’arrière du cortège, puis traversant la foule avant d’atteindre le corbillard.
ETATS-UNIS – Nouvelle vague d’averses au programme. Les États-Unis devaient affronter de nouvelles perturbations ce week-end, tout juste après avoir déjà vu une bombe cyclonique toucher l’État de Californie, faisant au moins deux morts.
Selon le National Weather Service (NWS), de « fortes pluies sur les sols saturés » devraient s’abattre sur la côte ouest, tandis que des « neiges abondantes » et des « vents destructeurs» toucher le nord et le centre la Californie et l’Oregon.
Des orages étaient attendus sur la côte ouest et « des précipitations supérieures à la normale » étaient au programme du 14 au 20 janvier prochain, d’après l’institut de prévision de Sacramento, en Californie.
Ces perturbations ne devraient pas être d’une intensité aussi élevées que les précédentes, mais surviennent alors que le pays est encore sous le coup d’une bombe cyclonique, système capable de faire chuter la pression brutalement et générer des vents violents, pour donner naissance à la tempête.
La violente tempête a fait au moins deux morts, dont un enfant en bas âge. Elle a également coupé des routes et privé plus de 190.000 personnes d’électricité. Des rafales à 160 km/h ont été enregistrées dans le centre et le nord de l’État, accompagnées de pluies torrentielles.
Le dernier déluge en date remontait au réveillon du nouvel an: il avait lui aussi provoqué des inondations et des coupures d’électricité et avait laissé les sols saturés d’eau. Selon le service météorologique américain (NWS), la ville de San Francisco vient de traverser ses dix jours les plus pluvieux depuis 1871, avec 25cm de précipitations.
AUSTRALIE – Des hélicoptère de l’armée australienne ont évacué plusieurs centaines de personnes bloquées par « les inondations du siècle » qui ont frappé le Nord-Ouest du pays, a déclaré ce dimanche un responsable des opérations de sauvetage.
La vaste mais peu densément peuplée région de Kimberley est victime du phénomène climatique Ellie, un ancien cyclone tropical accompagné de fortes pluies.
« L’eau est partout », a dit à la presse Stephen Dawson, ministre en charge des Services d’urgence pour l’Ouest de l’Australie. « Les habitants de Kimberley sont confrontés à un évènement d’inondation comme on en rencontre une fois par siècle, le pire dans l’histoire de l’Ouest de l’Australie. »
A certains endroits, les terrains inondés s’étendent sur 50 kilomètres, « à perte de vue », a-t-il ajouté.
L’Australie a été victime d’inondations fréquentes au cours des deux dernières années, mais dans sa partie orientale, suite au phénomène climatique récurrent de La Nina.
Dans la région occidentale de Kimberley, où la moitié de la population est d’origine aborigène, 232 personnes ont été évacuées à ce jour, ont dit les autorités. Si la pluie s’est calmée après que la tempête s’est déplacée vers l’Est et les territoires nord, le Bureau de la Météorologie a prévenu que « des inondations records » continuaient sur place.
COLOMBIE – Deux passagers clandestins cachés dans le train d’atterrissage d’un avion assurant la liaison entre Santiago du Chili et Bogota ont été retrouvés morts, a indiqué samedi la compagnie aérienne colombienne Avianca.
«À l’arrivée à l’aéroport d’El Dorado, le personnel de la compagnie aérienne a trouvé les corps de deux personnes qui avaient voyagé irrégulièrement dans le train d’atterrissage», a déclaré la compagnie dans un communiqué.
Le vol AV 116 a atterri à Bogota vendredi à 18h55 locales (23h55 GMT), ont indiqué les autorités aéroportuaires colombiennes, précisant que «l’Aviation civile colombienne est entrée en contacts avec les autorités compétentes de la République du Chili et de la compagnie aérienne afin d’ouvrir une enquête».
La nationalité et l’identité des deux personnes décédées n’ont pas été communiquées. La presse colombienne, citant un rapport interne du bureau du procureur, a dit qu’il s’agissait de deux jeunes hommes.
PAYS BAS – Indices à propos d’un trésor nazi jamais retrouvé qui aurait été enterré près d’Ommeren. » C’est ainsi que les archives nationales néerlandaises ont intitulé ce document rendu public à la rentrée 2023 : une carte dessinée à la main, représentant schématiquement les alentours de la ville d’Ommeren, et qui suscite bien des questions. Car ce simple dessin renferme en vérité la promesse d’un trésor dissimulé par des soldats nazis juste avant la Libération. À moins que tout ne soit qu’une fable…
Comme chaque début d’année aux Pays-Bas, les archives nationales dévoilent de nouveaux documents jusqu’alors classifiés. Au milieu des 1 300 pages rendues aux yeux du public en 2023, cette carte au trésor a retenu l’attention du quotidien espagnol El Pais. À en croire les archives nationales, l’origine de ce trésor enfoui remonterait à 1944 : lors des bombardements alliés aux Pays-Bas, une bombe aurait fait exploser les murs des coffres-forts de la Rotterdamsche Bank, à Arnhem, près d’Ommeren.
L’explosion aurait projeté le contenu des coffres-forts – bijoux, pierres précieuses et montres de luxe – dans les rues. Trois soldats de la Wehrmacht présents sur place auraient alors entrepris de ramasser ces trésors et les auraient transportés jusqu’à Ommeren. Devant l’avancée des Alliés, ils auraient décidé d’enfouir le pactole dans l’idée de le récupérer plus tard. Deux d’entre eux sont morts avant la fin de la guerre, le troisième n’a pas été identifié.
C’est en tout cas ce que raconte le propriétaire originel de la carte, un homme nommé Helmut, qui aurait assisté à l’épisode. Celui-ci a d’ailleurs prêté son concours aux recherches organisées par les autorités néerlandaises pour tenter de mettre la main sur le trésor. Recherches qui se sont révélées infructueuses.
FRANCE – Pour Patrick Pelloux, président des médecins urgentistes de France, la réforme du système de santé proposé par le président Macron est un projet « impossible » à réaliser qui ne serait qu’une « grande incantation». Sur Europe 1, l’urgentiste dénonce la « déliquescence » du système et affirme : « Les chiffres parlent d’eux-mêmes. On a maintenant une mortalité infantile après le post-partum qui est catastrophique. On est au niveau de certains pays en voie de développement parce qu’on a fermé trop de maternités, on a été trop loin. Là, on sait qu’on a eu une surmortalité de 10.000 personnes cet été. Le ministère s’est abrité derrière la canicule, pour ne pas dire que c’était le problème de l’accès aux soins », alerte Patrick Pelloux.
« Là, vous avez une surmortalité avec la grippe et le Covid-19 qui continue à tuer 100 à 120 personnes par jour. On est toujours sur les mêmes problèmes », ajoute-t-il avant de conclure : « cette nuit dans Paris, il y a des gens qui sont décédés de mort naturelle. Nous n’avons pas de médecin pour aller faire les certificats de décès. Donc pour l’instant, les gens gardent les cadavres chez eux sans savoir si dans l’après-midi un médecin sera disponible ».