BRÉSIL – Mauvaise nouvelle pour Bolsonaro: Lula peut se présenter à l’élection présidentielle de l’an prochain. En effet, un juge de la Cour suprême a annulé lundi soir toutes ses condamnations pour corruption et l’a rétabli dans ses droits politiques. Il a estimé que le tribunal qui l’avait condamné lors de quatre procès pour pots-de-vin immobiliers et dons supposément frauduleux, versés par des entreprises du BTP. n’était « pas compétent ». Même si l’ancien président (2003 à 2010) âgé aujourd’hui de 75 ans, est donné devant Bolsonaro par les sondages, ce n’est pas gagné car il n’est pas innocenté. ses affaires seront rejugées par un tribunal fédéral de Brasilia et le procureur général brésilien dispose d’un droit de recours devant la Cour suprême réunie en séance plénière. Une épreuve de force oppose le pouvoir judiciaire et exécutif. Le Tribunal suprême, qui a enclenché plusieurs poursuites à l’encontre du clan au pouvoir, est devenu la bête noire de Jair Bolsonaro, qui n’a de cesse de l’attaquer. Il aurait même voulu envoyer la troupe afin de destituer les juges…
BIRMANIE – Aucun apaisement, les manifestations et la répression continuent. Après une nuit difficile qui vu la police encercler des centaines de manifestants jusqu’au matin, fouiller les maisons où ils auraient pu se réfugier et arrêter des dizaines de personnes, les forces de l’ordre se sont redéployées dans Rangoun et ont bloqué des routes. Une nouvelle fois, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté à « la retenue maximale » et à « la libération » des manifestants « sans violences ni arrestations ».
ITALIE – Alors que l’on commençait à parler de diminution des restrictions, elles viennent d’augmenter dans plusieurs régions et l’on craint une troisième vague de l’épidémie. Le nombre de morts a franchi la barre des 100 000. « Nous nous trouvons ces jours-ci face à une nouvelle aggravation de la crise sanitaire. Chacun doit faire ce qu’il peut pour limiter la diffusion du virus. Mais c’est surtout le gouvernement qui doit faire sa part, a déclaré lundi le Premier ministre Mario Draghi . Tous les indicateurs sont en hausse, les hôpitaux commencent à être saturés et un troisième confinement pourrait être envisager. Le vaccin russe Spoutnik V sera fabriqué en Italie à partir de juillet.
INSOLITE – Il se serait faufilé dans le cockpit durant la nuit, pendant le nettoyage ou le contrôle technique du Boeing 737, qui était garé dans un hangar. Peu après le décollage de Khartoum (Soudan) et à destination de Doha (Qatar), il, un chat très agressif, a attaqué le pilote. L’équipage a tenté en vain de maîtriser le félin et le pilote n’a eu d’autre choix que de faire demi-tour. On ignore ce qu’il est advenu du chat. Ce n’est pas la première mésaventure causé par un petit félin qui a déjà perturbé des vols d’avions belge, canadien ou saoudien…
FRANCE- ALGÉRIE – Conformément aux préconisations du rapport Stora, le président Macron va déclassifier « dès demain » les archives classifiées de plus de 50 ans, notamment celles sur la guerre d’Algérie. Les autorités algériennes réclament depuis des années l’ouverture des archives coloniales, ainsi que le règlement de la question des « disparus » de la guerre d’indépendance, plus de 2 200 personnes selon Alger, et celle des essais nucléaires français dans le Sahara algérien. Certains, à l’extrême droite, s’indignent de la décision du président français et le qualifient de « sous-traitant de la propagande algérienne ».
BIDEN – Les deux bergers allemands du président américain ont quitté la Maison Blanche. Pas parce que des prétendus spécialistes avaient trouvé Champ, le plus âgé, 13 ans, trop laid et indigne d’un président, mais parce que le plus jeune, Major, 3 ans, a mordu un agent de sécurité et a eu des comportements agressifs, notamment en sautant, aboyant et chargeant le personnel. Les deux chiens ont été renvoyés à Wilmington dans le Delaware. Peu avant l’élection de novembre, Joe Biden s’était fracturé une cheville en jouant avec Major qu’il avait adopté dans un refuge.
SÉNÉGAL – Ils ont parlé et la tendance est à l’apaisement même si le climat politique et social est toujours inquiétant, à la merci d’un incident, d’une provocation. Ousmane Sonko, libéré hier, entend maintenir la pression sur le pouvoir: » la révolution est déjà lancée, rien ni personne ne pourra l’arrêter. Il faut garder cette mobilisation, il faut qu’elle soit beaucoup plus importante même, mais il faut surtout qu’elle soit pacifique ». De son côté, le président Macky Sall, qui s’est enfin exprimé, appelle au calme. « Tous ensemble, taisons nos rancœurs et évitons la logique de l’affrontement qui mène au pire ». Il a promis que l’Etat »viendra en aide aux familles endeuillées et facilitera l’accès aux soins des blessés » et salué la « retenue » des forces de défense et de sécurité, sans quoi le bilan aurait été selon lui « bien plus lourd ». En ce qui concerne l’aspect judiciaire de cette crise, il invite à laisser la justice « suivre son court en toute indépendance ». De nombreux manifestants ne soutiennent pas Sonko, mais protestent contre la brutalité policière, le recul du droit à l’information, le couvre-feu, la crise économique (48% de chômage selon l’OIT) et l’absence d’avenir. Certains disent « avoir faim… »
JEUX OLYMPIQUES – Face à la propagation du coronavirus et la réticence des Japonais envers la tenue des Jeux, le gouvernement a décidé, selon l’agence de presse Kyodo News de ne pas autoriser la venue de spectateurs étrangers à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques qui se dérouleront à Tokyo cet été du 23 juillet au 8 août et du 24 août au 5 septembre. Le CIO aurait demandé de faire des exceptions pour les invités étrangers liés aux sponsors de la compétition. Quelque 77 % des Japonais sont opposés à la présence de public venu de l’étranger aux JO de Tokyo du fait de la crise sanitaire actuelle, selon un sondage du quotidien Yomiuri Shimbun publié lundi.