La première phase de la campagne de vaccination anti-polio à Gaza s’est conclue avec succès et a permis d’administrer une première dose à près de 200 000 enfants dans le centre du territoire palestinien, a annoncé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) mercredi.
Après la découverte du premier cas de polio à Gaza en 25 ans, une campagne à grande échelle a débuté dimanche, après de premières vaccinations samedi, avec le concours de «pauses humanitaires» dans les combats. L’opération vise à vacciner plus de 640 000 enfants du territoire assiégé, et la première phase dans le centre de la bande en a déjà atteint 187 000, selon l’OMS.
«Nous sommes reconnaissants envers l’engagement de toutes les familles, les professionnels de santé et les vaccinateurs qui ont fait de cette phase de la campagne un succès malgré les mauvaises conditions dans la bande de Gaza», s’est exprimé sur X le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. «Nous demandons que les pauses humanitaires continuent à être respectées. Nous continuons d’appeler à un cessez-le-feu.»
Plus de 500 équipes, rassemblant au total près de 2200 professionnels de santé et travailleurs sociaux, ont participé à cette opération. Les vaccins ont pu être administrés dans 143 sites. Des équipes mobiles se sont aussi rendues dans des lieux difficiles d’accès, notamment en dehors de la zone de la pause humanitaire.
La campagne se poursuit
La campagne à grande échelle est terminée dans le centre de Gaza mais l’OMS indique que les vaccinations vont se poursuivre dans quatre établissements de santé pendant les prochains jours «pour s’assurer qu’aucun enfant n’a été oublié dans la zone».
L’OMS doit débuter jeudi une autre opération de vaccination, cette fois-ci dans le sud du territoire, où elle estime devoir vacciner 340 000 enfants en quatre jours. La campagne aura ensuite lieu dans le nord de Gaza entre le 9 et le 11 septembre, avec pour objectif d’atteindre 150 000 enfants, d’après l’OMS. Dans environ quatre semaines, une autre phase est prévue pour administrer cette fois une deuxième dose aux enfants.