Le commissaire européen à l’Aide humanitaire Janez Lenarcic a appelé lundi Israël à mettre en oeuvre de « véritables » pauses humanitaires dans sa guerre contre le Hamas.
« Il est urgent de définir et de respecter les pauses humanitaires (…). Ces pauses doivent être de véritables pauses », a affirmé M. Lenarcic à son arrivée à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles.
« En premier lieu, elles doivent être annoncées à l’avance » et « clairement définies », ce qui « n’a pas été le cas jusqu’à présent », a-t-il insisté.
« Le carburant doit entrer. Comme vous pouvez le voir, plus de la moitié des hôpitaux dans la bande de Gaza ont cessé de fonctionner, essentiellement par manque de carburant », a-t-il encore affirmé.
Le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell a de son côté insisté sur la nécessité que ces pauses humanitaires soient « immédiates » afin de garantir l’acheminement de l’aide indispensable, notamment du carburant pour permettre aux hôpitaux de fonctionner.
Les hôpitaux ne « doivent pas devenir des champs de bataille », a déclaré de son côté le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn. « Les patients en soins intensifs n’ont aucune chance de survie », a-t-il martelé.
Plusieurs pays européens veulent aller plus loin et appellent, comme la France, à la mise en oeuvre d’un cessez-le-feu. « Le niveau de souffrance auquel nous assistons pour l’instant à Gaza est intolérable », a ainsi déclaré la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib, appelant à un « cessez-le-feu humanitaire ».
« Je comprends la demande pour un cessez-le-feu, mais de telles demandes ne sont pas suffisantes pour garantir la paix », a affirmé de son côté sa collègue allemande Annalena Baerbock à son arrivée à Bruxelles.
Les 27 ont condamné l’utilisation par le Hamas d’hôpitaux et de civils comme « boucliers humains » à Gaza, dans un communiqué publié dimanche. Ils ont également appelé Israël à une « retenue maximale » afin de protéger les civils dans la guerre en cours.