La campagne pour l’élection présidentielle égyptienne s’est ouverte officiellement ce jeudi 9 novembre. Le gouvernement Sissi promet depuis des mois un scrutin démocratique, transparent, et appelle à un déplacement massif des Égyptiens aux urnes le 10 décembre 2023. Mais le résultat du vote semble déjà écrit. Face au général Al-Sissi, il n’y a aucun candidat crédible. Beaucoup d’Égyptiens dénoncent un faux scrutin, sans réel enjeu.
Dans les rues du Caire, les Égyptiens sont frileux quand il s’agit de parler politique. Les rares qui s’y risquent ont très peu entendu parler de la campagne qui s’ouvre aujourd’hui : « C’est ce jeudi ? Je ne savais pas, je le jure » confie un passant à RFI. « Il n’y a pas d’élections en réalité, ça aurait pu si l’opposant Ahmed al-Tantawi avait participé mais sans lui, non. Vous voyez, Je ne savais même pas que la campagne démarrait ce jeudi. »
Faute de démocratie réelle dit une femme, pas question pour elle non plus de se déplacer aux urnes le 10 décembre prochain.