L’Egypte avait obtenu un nouveau prêt du Fonds monétaire international (FMI) en décembre dernier, ce dernier réclamant en échange une « politique monétaire visant à réduire graduellement l’inflation ». Conséquence, la livre égyptienne est dévaluée ce mercredi 11 janvier de près de 50% soit la moitié de sa valeur comparé à celle de mars. Cette nouvelle dévaluation – à 31,95 livres pour un dollar le matin avant de remonter en début d’après-midi à 29,8 livres pour un dollar – affecte encore un peu plus les 104 millions d’Egyptiens dans un pays où la majorité des biens sont importés.
L’inflation atteint 21,9%, et en décembre, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 37,9% sur un an, selon les statistiques officielles. La dévaluation pourrait encore continuer, selon des experts, car au marché noir la livre s’échange aux alentours de 35 pour un dollar.
Pris à la gorge, le pays n’a plus que 34 milliards de dollars de réserve contre 41 en février – dont 28 sous forme de dépôts des alliés du Golfe – et sa dette extérieure a plus que triplé en 10 ans à 150 milliards d’euros.