Le président Emmanuel Macron et la première ministre italienne Giorgia Meloni ont appelé vendredi 24 mars à soutenir la Tunisie, confrontée à une grave crise financière, afin de contenir la «pression migratoire» que ce pays représente pour l’Europe.
«En Tunisie, la très grande tension politique, la crise économique et sociale qui sévit en absence d’accord avec le Fonds monétaire international, (sont) très préoccupantes», a déclaré Emmanuel Macron au cours d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet européen.
Cela «conduit à une très grande déstabilisation du pays et de la région et à une pression migratoire accrue sur l’Italie et l’Union européenne», a-t-il dit, appelant à «agir ensemble» au niveau européen pour aider la Tunisie et permettre une «maîtrise de l’émigration». «Il nous faut à très court terme réussir à stopper les flux migratoires qui partent de Tunisie et accroissent (cette) pression», a insisté le président français, précisant en avoir parlé avec la cheffe du gouvernement italien au cours d’une réunion bilatérale.
Giorgia Meloni, évoquant la crainte d’une «vague migratoire», a expliqué avoir abordé le sujet pendant le sommet car «tout le monde n’a peut-être pas conscience des risques créés par la situation en Tunisie».
Trente-quatre migrants originaires de pays d’Afrique subsaharienne sont portés disparus après le naufrage de leur bateau vendredi au large de la Tunisie, a indiqué un porte-parole judiciaire. Le bateau, parti jeudi du littoral de la région de Sfax en direction des côtes italiennes, transportait trente-huit passagers, dont quatre ont pu être secourus, a précisé le porte-parole du tribunal de première instance de Sfax, en charge de l’enquête.