La chaîne du Qatar Al Jazeera accuse l’armée israélienne d’avoir frappé et arrêté son journaliste Ismail al-Ghoul durant l’opération lancée sur l’hôpital al-Chifa de Gaza-Ville. «L’armée d’occupation a sévèrement frappé le journaliste d’Al Jazeera Ismail Al-Ghoul avant de l’arrêter au sein de l’enceinte de l’hôpital al-Chifa de Gaza-Ville», écrit la chaîne qatarie sur X.
Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat. Une source au sein d’Al Jazeera indique, sous couvert d’anonymat, que cinq autre personnes avaient été également arrêtées, dont le caméraman d’al-Ghoul, et qu’un tank israélien avait détruit leur véhicule.
Des organisations dénoncent l’arrestation d’al-Ghoul
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a condamné la détention du correspondant arabe d’Al Jazeera Ismail al-Ghoul et de son équipe par l’armée israélienne à l’hôpital al-Chifa à Gaza.
« Les journalistes jouent un rôle essentiel dans une guerre. Ce sont les yeux et les oreilles dont nous avons besoin pour documenter ce qui se passe et avec chaque journaliste tué, avec chaque journaliste arrêté, notre capacité à comprendre ce qui se passe à Gaza diminue considérablement », a déclaré à Al Jazeera Jodie Ginsberg, directrice générale du CPJ. .
« Il s’agit du pire conflit pour les journalistes que le Comité pour la protection des journalistes ait jamais documenté, et la situation ne fait qu’empirer. »
Elle a ajouté que les attaques contre les véhicules et équipements des médias à l’hôpital al-Chifa « ressemblent à une tentative délibérée d’empêcher que [l’]attaque contre l’hôpital soit documentée » et qu’« Israël a toujours pris pour cible les installations médiatiques ».
S’ajoute, Scott Griffen, directeur adjoint de l’Institut international de la presse (IPI), qui a déclaré que l’organisation était « profondément alarmée » par les informations selon lesquelles le correspondant arabe d’Al Jazeera, Ismail al-Ghoul, aurait été battu et détenu par les forces israéliennes à l’intérieur de l’hôpital al-Shifa.
« Nous demandons sa libération immédiate et des informations précises sur son état de santé en ce moment », a déclaré Grieffen à Al Jazeera.
La détention d’Al-Ghoul, a-t-il déclaré, « met en évidence les risques auxquels tous les journalistes » sont confrontés à Gaza, car Israël en a tué « des dizaines » pendant la guerre sans « presque aucune responsabilité ».