Quelque 380 écrivains du Royaume-Uni et d’Irlande, dont Zadie Smith, Ian McEwan, Jonathan Coe et Irvine Welsh, ont appelé à utiliser les « mots justes » et à qualifier de « génocide » la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza.
« Ecrivains d’Angleterre, du pays de Galles, d’Ecosse, d’Irlande du Nord et de la République d’Irlande, nous demandons à nos nations et aux peuples du monde de se joindre à nous pour mettre fin au silence et à l’inaction collective face à l’horreur », écrivent-ils dans cette tribune publiée mardi soir sur le site Medium. « L’utilisation des termes “génocide” ou “actes de génocide” pour décrire ce qui se passe à Gaza n’est plus contestée par les experts juridiques internationaux ni par les organisations de défense des droits humains », défendent-ils dans ce texte, signé également par Jeanette Winterson, Hanif Kureishi et Elif Shafak.
« Trop souvent les mots ont été utilisés pour justifier l’injustifiable, nier l’indéniable, défendre l’indéfendable. Trop souvent aussi, les mots justes – ceux qui comptaient – ont été éradiqués, ainsi que ceux qui auraient pu les écrire », ajoutent les écrivains.
Ils réclament la distribution immédiate et sans restriction de nourriture et d’aide médicale à Gaza par l’Organisation des Nations unies (ONU) ainsi qu’un cessez-le-feu, faute de quoi « des sanctions devraient être imposées », estiment-ils. Et ils concluent : « Ce génocide nous implique tous. Nous sommes témoins des crimes de génocide et nous refusons de les approuver par notre silence. »
Une lettre similaire a été publiée mardi dans le quotidien Libération par 300 écrivains francophones, dont les Prix Nobel de littérature Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio.