Le ministre de la défense israélien, Israel Katz, a ordonné, jeudi, à l’armée de se préparer à la mise en œuvre d’un plan visant à permettre le « départ volontaire » des habitants de la bande de Gaza. M. Katz a précisé dans un communiqué que le plan comprendrait « des options de sortie aux points de passage terrestres ainsi que des dispositions spéciales pour les sorties par voie maritime et aérienne ».
Cette instruction répond à l’annonce du président américain, Donald Trump, selon laquelle les Etats-Unis envisagent de prendre le contrôle de Gaza, de réinstaller les Palestiniens qui y vivent dans des pays arabes et de transformer l’enclave en « Riviera du Moyen-Orient ». « Je salue le plan audacieux du président Trump, les habitants de Gaza devraient avoir la liberté de partir et d’émigrer, comme c’est la norme dans le monde entier », a déclaré M. Katz, cité par la chaîne israélienne Channel 12.
Interrogé sur les pays susceptibles d’accueillir les Palestiniens, le ministre a estimé qu’il devrait s’agir de pays qui se sont opposés aux opérations militaires d’Israël dans la bande de Gaza. « Des pays comme l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et d’autres qui ont porté de fausses accusations contre Israël en raison de ses opérations à Gaza sont légalement tenus de permettre à tout habitant de Gaza d’entrer sur leur territoire », a-t-il affirmé.
L’Espagne répond
Le ministre des affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a rejeté, jeudi, dans une interview à la radio publique espagnole RNE la suggestion du ministre de la défense israélien, invitant l’Espagne à accueillir des habitants de Gaza. « Gaza doit faire partie du futur Etat palestinien, comme le souhaitent l’Espagne et la plupart des pays », a estimé M. Albares, ajoutant que « l’Espagne prend ses décisions de manière souveraine et aucune tierce partie n’a à lui dire ce qu’elle doit faire ».