Reem Saad s’est rendue célèbre auprès de nombreux amateurs d’art à travers notamment sa composition intitulée « El Ain ». Il s’agit d’une aquarelle en forme de mosaïque qui est véritable festival de couleurs. A travers cet œil de Ra, ce regard plein de tendresse qui observe sans juger, qui voit et souhaite être vu en retour, l’artiste interpelle tout un chacun et rend de fait la discipline artistique accessible à tous. Bien que l’artiste ne s’y réfère nullement, il est impossible de ne pas y voir un parallèle avec les « Space invaders » ou les créations de « Bansky » qui ont définitivement imposé le graffiti comme expression artistique et esthétique accomplie qui a transformé notre rapport avec le milieu urbain et l’architecture.
« Mon travail est un travail synthétique qui s’inscrit dans le cadre de la survivance de la mosaïque. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une aquarelle introspective » déclare l’artiste dont vous n’avez pas fini d’entendre parler. Pas moins de 281 de ces œuvres d’art de toute beauté ont envahi le pays. Mesurant entre 5 et 30 centimètre, on les retrouve à Tunis capitale bien évidemment mais aussi à Hergla, Djerba, le Cap Bon… Travaillant en plein jour et à la vue de tous, Reem Saad est une artiste surprenante, ambitieuse et qui bouscule les amateurs d’arts et ses concitoyens au nom de la liberté, au nom des libertés.