Surgi de nulle part, un phénomène frappe sans discernement. Il n’y a aucun signe avant-coureur. En quelques minutes, des dizaines, des centaines de gens meurent dans des circonstances étranges, terrifiantes, totalement incompréhensibles. Qu’est-ce qui provoque ce bouleversement radical et soudain du comportement humain ? Est-ce une nouvelle forme d’attaque terroriste, une expérience qui a mal tourné, une arme toxique diabolique, un virus qui a échappé à tout contrôle ? Et comment cette menace se propage-t-elle ? Par l’air, par l’eau, ou autrement ?
Elliot Moore est professeur de sciences dans un lycée de Philadelphie. Avec sa femme Alma, ils fuient en compagnie d’un ami, professeur de mathématiques, et de sa fille de huit ans pour échapper à ce phénomène aussi mystérieux que mortel. Très vite, il devient évident que personne n’est plus en sécurité nulle part. Il n’y a aucun moyen d’échapper à ce tueur invisible et implacable.
Pour avoir une mince chance de survivre, Elliot et les siens doivent à tout prix comprendre la véritable nature du phénomène, et découvrir ce qui a déchaîné cette force qui menace l’avenir même de l’espèce humaine…
Avec cet excellent thriller, le cinéaste américano-indien M. Night Shyamalan livre une fable écologiste très intelligente et démontre à quel point l’Homme est prétentieux de vouloir chercher des solutions logiques à tout événement naturel qui n’en a point. Le spectateur est aiguillé sur les fausses pistes de la centrale nucléaire et la possibilité d’une attaque terroriste. L’interprétation est très bonne et, encore une fois, le réalisateur illustre bien le thème de l’enfance épargnée en sauvant ses protagonistes principaux du fait de leur comportement. Les seuls enfants tués le sont par d’autres humains (par balles). Un film un brin moralisateur certes mais un exercice de style terrifiant et brillant. Une œuvre largement incomprise de toute évidence… mais à l’heure du réchauffement climatique qui met en péril l’existence même sur terre (la menace de la sixième extinction de masse est dépassée), il convient de redécouvrir ce film.