L’histoire de ce film très attendu des cinéphiles du monde entiers se déroule dans un village reculé de Californie. Otis James Haywood (Daniel Kaluuya), éleveur dans une ferme léguée de père en fils, est témoin de phénomènes étranges après le changement soudain du comportement de ses chevaux et la mort mystérieuse de son père. Il serait témoin d’autres phénomènes qui seraient la cause d’un mystérieux nuage dévastateur et mortel. Aux côtés de sa sœur, Emerald « Em » Haywood (Keke Palmer) et leur ami Ricky « Jupe » Park (Steven Yeun), sans oublier l’aide du vendeur expert en vidéo, Angel Torres (Brandon Perea), et du documentariste Antlers Holst (Michael Wincot), ils vont mener une mission périlleuse pour montrer, à tout prix, que tout cela est dû à un objet volant non identifié.
« Get out », « Us » et … « Nope »
« Nope » développe des thèmes chers à Jordan Peele qu’il avait déjà explorés en 2017 dans sa surprenante dénonciation du racisme « Get Out ». Ce succès, tourné pour moins de 5 millions de dollars, a rapporté 255 millions en salles et accessoirement un Oscar du meilleur scénario original à Jordan Peele. Il récidive avec « US » un cauchemar éveillé qui aborde la question de la lutte des classes et tient le spectateur de la première à la dernière scène. Des œuvres avec plusieurs niveaux de lecture qui laissent le public pensif de nombreux jours après la projection. Le réalisateur afro-américain Jordan Peele aborde toujours le thème de l’horreur mais teintée de science-fiction et livre semble-t-il une réflexion sur le divertissement et le monde du spectacle. Un réalisateur qui, avec l’américano-indien M.Night Shyamalan (Incassable, Signs, the village) est en train de s’approprier un genre lui donnant les lettres de noblesse.