Par Jamel Belhassen
Loin de nous l’idée de faire la fine bouche ou de jouer à la chasse aux sorcières mais force est de constater que la sélection tunisienne ne possédait pas assez d’armes pour battre son homologue algérienne lors de la finale de la coupe arabe de Qatar.
En effet, disposer de volonté, de grinta, de bonne condition physique c’est bien mais en football, c’est le talent qui fait la différence surtout en attaque. Les Fennecs possèdent ,devant, des attaquants confirmés tels que Bounedjah, Blaili ou Ibrahimi alors que Mondher Kebaier compte sur les défenseurs Draguer et Ben Hamida pour porter le danger dans la zone adverse. Tout au plus, ils peuvent monter au créneau et centrer. Trop peu pour bousculer la défense adverse.
Notre seule pointe, Jaziri, se démène bien mais ne pèse pas trop. Ajoutez à ces défaillances, le manque de profondeur dans le jeu car on cherche souvent à jouer horizontalement, ce qui laisse le temps à l’adversaire de se réorganiser, les limites criardes d’un gardien de buts et la nonchalance du privilégié Msakni qui fait le dandy sur la pelouse et vous aurez au bout du compte une défaite logique et amère.
Il appartient aujourd’hui aux responsables de cette sélection qui a des qualités avec les révélations nommées Hannibal, Ben Hamida, Talbi et Draguer de tirer les enseignements nécessaires, d’effectuer une évaluation objective pour repartir sur des basses solides avec un casting juste et se préparer convenablement à la prochaine CAN du Cameroun du mois de janvier 2022. Une défaite est toujours porteuse de leçon si on laisse de côté sentimentalisme et frilosité.