À la suite d’une erreur dans les résultats de ses analyses médicales Faouzi, juge de renom, se retrouve face à l’une des victimes de ses précédents procès. Cet homme dénommé Mostari, tout juste sorti de prison, souffre d’un cancer en phase terminale et se prépare à mourir. Faouzi cherche alors par tous les moyens à se faire pardonner auprès de Mostari.
C’est après le premier coup de clap que la réalisatrice Najwa Slama a été diagnostiquée cancéreuse. Le tournage qui devait initialement durer 6 semaines a été ramené à 4. Elle a bien assisté au montage mais ce sont les membres de son équipe de tournage (Lassaad Oueslati en tête) et son époux qui ont repris la relève. Un film testament émouvant et grandiose qui bénéficie d’une mise en scène, d’une photographie, d’une musique (signée Riadh Fehri) et d’une direction d’acteurs irréprochables.
L’acteur syrien Abed Fahd en plus de parler correctement le dialecte tunisien livre une performance tout en nuances tandis que Mohamed Ali Ben Jemaa campe à merveille ce magistrat psychologiquement torturé à la recherche de son âme et retrouve ainsi son meilleur rôle depuis « Junun ». Une date dans l’histoire du cinéma tunisien.