Au moins 3825 personnes ont péri dans les violences en Syrie en 2022. Il s’agit du bilan le plus bas depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011, a annoncé samedi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’année dernière, l’Observatoire avait dans un premier temps présenté le bilan de 3746 morts en 2021 comme le plus bas de la guerre avant de l’actualiser à 3882.
Après des années de combats et bombardements meurtriers et dévastateurs consécutifs à la brutale répression par le régime de manifestations anti-gouvernementales en 2011, les affrontements ont quasiment cessé ces trois dernières années. Des combats ponctuels et sporadiques ont lieu, outre des attaques djihadistes principalement dans l’est du pays. Plusieurs puissances et acteurs sont impliqués dans la guerre qui a morcelé la Syrie.
Le régime de Bachar al-Assad a repris la majorité du territoire mais les forces kurdes syriennes contrôlent de vastes régions du nord et nord-est.
Environ la moitié de la province d’Idleb (nord-ouest) et des secteurs limitrophes des provinces voisines de Hama, d’Alep et de Lattaquié sont dominés par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et des factions rebelles.
Parmi les victimes en 2022 figurent 1627 civils incluant 321 enfants, selon les données compilées par l’OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie. Parmi les civils tués, 209 personnes, dont la moitié des enfants, sont mortes à cause des mines et des engins explosifs.
Parmi les soldats et combattants tués, figurent 627 membres des forces du régime et 217 de groupes alliés. De même, 387 membres des Forces démocratiques syriennes (forces dominées par les Kurdes) et groupes alliés ont été tués outre plus de 500 djihadistes.