Les affrontements se sont poursuivis dans la nuit de mercredi entre des manifestants de la délégation de Mazzouna, relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid, et les forces de sécurité, en plein centre-ville.
Ces heurts ont fait plusieurs blessés, dont un jeune homme dont l’état a été jugé critique et qui a été transféré de l’hôpital local de Mazzouna vers l’hôpital régional de Sidi Bouzid.
Un certain nombre de jeunes ont bloqué les entrées et sorties de la ville de Mazzouna à l’aide de pierres, empêchant la circulation des véhicules, brûlant des pneus et lançant des pierres en direction des agents de sécurité. Ces derniers ont utilisé du gaz lacrymogène, ce qui a provoqué plusieurs cas d’étouffement.
Ce climat tendu perdure depuis l’effondrement du mur du lycée de Mazzouna survenu lundi dernier, causant la mort de trois élèves et blessé deux autres, actuellement hospitalisés au CHU Habib Bourguiba de Sfax.
Les habitants réclament la visite du président de la République sur place, refusant toute autre visite de responsables, et ont formulé de nombreuses revendications en matière de développement, notamment la réhabilitation et la remise en service de l’usine de plastique de Mazzouna, le renforcement des équipements de l’hôpital local avec notamment l’installation d’une unité de dialyse et d’un laboratoire d’analyses médicales, la réfection de toutes les infrastructures publiques menaçant ruine, ainsi que l’ouverture de succursales de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE), d’un bureau d’emploi, de représentations des caisses sociales, d’un second bureau de poste et d’une caserne de la protection civile.